Tron L'Héritage : un roi a perdu son Tron

En salles : Quelques années ont passés depuis le Tron, 1er du nom. Depuis, on a des téléphones portables, Twitter, Facebook, la coupe du monde au Qatar et la machine Nespresso. Tron L'Héritage aka Tron Legacy (découvrez notre dossier : trailer, photos...), lui, a une technologie d’avance, la même qu’avait son glorieux aîné à sa sortie et qui paraît si désuète aujourd’hui. Disons le clairement, Tron L'Héritage n’est pas un mauvais film. Mais pas un bon non plus.

Loin d’être un e-tron quand même !

Je m’explique sur cette phrase de normand 2.0. Tron L'Héritage est un film qu’il faut vraiment voir au ciné pour la claque visuelle qu’il représente aujourd’hui, son aptitude à sublimer ce qui était devenu poussiéreux (la course de moto, l’arène, les combats de disques sont d’immenses moments), ses effets spéciaux hallucinants (et à ce titre, le rajeunissement de Jeff Bridges est bluffant) et son ambiance visuelle globale simplement magnifique, graphique et justement mis en valeur par la zik des Daft Punk, même si la BO est un t(r)on en dessous de ce que l’on était en droit d’attendre.

LE vrai problème vient de son scénario que l’on croirait écrit par un ado sorti d’un cours d’histoire : le futur, c’est un dictateur qui lève des armées et fait des génocides…Waouh, quelle idée géniale. Ajoutons que la relation père/fils, "l'héritage", est aussi épaisse qu’un papier à rouler du tabac, et le fils (Garrett Hedlund), sosie non officiel d’Hayden Christensen, a autant de charisme qu’un corps d’octogénaire sur la table du légiste des Experts. Reste Jeff, Mr Bridges, toujours immense aussi bien quand il cabotine en 3D jeune, que vieux barbu devenu sage, et qui se dit qu’il n’est jamais trop tard pour nettoyer la merde que l’on a semée. Un roi qui a perdu son Tron…

Donc très bizarrement, je vous dirais : Allez-y, c’est beau, très beau. C’est naïf, très naïf ; c’est chiant, assez chiant. Mais c’est vraiment beau !

Marcel Martial (Homme Tron)