En DVD : A défaut de produire un régime politique stable, la Belgique est une terre fertile en artistes talentueux. Et notamment en comédiens bien barrés qui nous font tordre de rire. François Damiens est de ceux-là, dans la droite ligne d'un Benoît Poelvoorde. Il a un grain de folie qui frise la poésie pure (je sais, c'est devenu un cliché de parler de la poésie des Belges mais j'assume) et un univers bien à lui.
Avant de nous faire bien marrer dans L'Arnacoeur (et bientôt dans Une Pure Affaire), François Damiens s'est imposé dans l'exercice hautement casse-gueule de la caméra cachée. Oubliez la caméra cachée de papa (Jacques Legras, Marcel Beliveau) ou celle plus agressive de Laurent Baffie, François Damiens ne fait pas des gags, il campe des personnages. Et quels personnages ! Des losers, des beaufs, des cons, souvent imbus de leur personne, qui font bien chier leurs victimes mais sans méchanceté. On se marre autant des piégés que du piégeur.
Studio Canal a édité Les caméras planquées de François Damiens vol. 1 et si j'ai réussi à ne pas me pisser dessus, c'est au prix d'une déchirure abdominale et d'une conjonctivite aiguë pendant 2h44 - bonus compris. Tatoueur, vendeur dans un magasin informatique, pilote d'avion ou moniteur d'auto-école, le bougre enchaîne les énormités, balance des "trous de cul" ou parle d'élasticité de l'anus sans jamais être vulgaire, et piège de pauvres Français (enfin, y a aussi un couple de Belges) qui acceptent presque tout sans presque jamais s'énerver. Et nous, public, on se marre et on en redemande. Avec Marge S, qui est également une fan absolue, je ne peux que crier : "François, je t'aime !".
Anderton
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