vendredi 18 juin 2021

Plunge : sous la glace, l'horreur - COMICS

Plunge comics BD CINEBLOGYWOOD

A lire : En cette période de canicule, que diriez-vous de grands frissons ? Direction l'Arctique mais plus que le froid, c'est la terreur qui risque de vous glacer le sang dans Plunge, un excellent récit horrifique signé Joe Hill et Stuart Immonen et que publie Urban Comics dans la collection Hill House au sein du DC Black Label. Les amateurs de H.P. Lovecraft et de John Carpenter en frissonneront aussi de joie.


Dans les eaux glacées entre l'Alaska et la Russie, les frangins Carpenter sont spécialisés dans le remorquage d'épaves et la récupération de caissons tombés du bateau. Une petite entreprise qui intervient aux frontières du légal, ce qui arrange un grand groupe qui fait appel à la fratrie pour se rendre en toute discrétion à proximité d'une petite île abandonnée. Un navire de la compagnie y a en effet activé son signal de détresse. Particularité : ledit navire s'est perdu en mer il y a plus de quarante ans. Les Carpenter montent une expédition à laquelle s'adjoint la biologiste marine Moriah Lamb et un émissaire du groupe pétrolier. Une fois sur place, l'équipe tombe nez à nez avec un cadavre... qui parle.

Plunge comics CINEBLOGYWOOD
Planche tirée de la version originale


Joe Hill a pondu -une fois de plus- un scénario prenant, plein de rebondissements, qui alterne ambiance angoissante et pics de terreur, avec effusion de gore. Toujours aussi malin, le fiston de Stephen King s'amuse à rendre un hommage marqué mais subtil à l'univers de Lovecraft ainsi qu'à The Thing ou Aliens. Il détourne les récits canoniques de monstres et de zombies et brouille les pistes, entraînant le lecteur sur des chemins qui lui semblent familiers avant de le désarçonner en lui faisant découvrir des territoires inconnus. Et inquiétants.

Le récit est formidablement mis en images par Stuart Immonen, dont le dessin, élégant et détaillé, contribue à donner à l'ensemble un caractère cinématographique. Chaque planche est un petit bijou que magnifient les couleurs de Dave Stewart. L'album comprend également une galerie de couvertures et des interviews des auteurs. Une nouvelle réussite à porter au crédit de Joe Hill, après l'excellent Basketful of heads.

Anderton


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