vendredi 5 août 2022

Les Bad Guys : le Frenchie Perifel réussit son braquage haut les mains

Les Bad Guys animation Blu-ray CINEBLOGYWOOD

En Blu-ray et DVD : Quelques jours après la sortie en vidéo d'Ambulance, Universal Pictures France propose de (re)découvrir un autre film mettant en scène des braqueurs à Los Angeles. Réalisé par le Français Pierre Perifel, Les Bad guys (The Bad Guys) est un film d'animation aussi élégant et rythmé que méchamment drôle. 


M. Loup est à la tête d'un gang de braqueurs insaisissables : M. Serpent n'a pas de mains mais aucun coffre-fort ne lui résiste ; M. Requin est passé maître dans l'art du déguisement malgré son physique impressionnant ; M. Piranha est petit mais costaud et surtout teigneux ; Mme Tarentule est l'experte digitale. Alors que la bande s'apprête à dérober le Dauphin d'Or, elle tombe sur une gouverneur rusée comme une renarde - et pour cause, c'en est une - et voilà les lascars arrêtés pour très, très longtemps. C'est alors que le professeur Marmelade propose un deal : qu'on lui confie M. Loup et ses acolytes et il les aidera à devenir des citoyens modèles. Pour les bandits, c'est l'unique solution pour échapper à la prison. Mais que c'est dur de devenir un good guy.

Adapté des livres pour la jeunesse Les Super méchants d'Aaron Blabey, Les Bad Guys est le premier long-métrage d'animation hollywoodien réalisé seul par un réalisateur français. Après des études à L'Ecole Emile Cohl et aux Gobelins, Pierre Perifel a rejoint DreamWorks Animation, où il a oeuvré sur quelques productions maison telles Kung Fu Panda 2 et Les Cinq Légendes mais aussi sur des films avortés. Son talent et sa détermination sont toutefois récompensés avec Les Bad Guys, qu'il présente comme "un peu Reservoir Dogs et Kill Bill pour enfants" (lire l'article de l'EEC). Avec un zest d'Ocean Eleven, serait-on tenté d'ajouter.

De Quentin Tarantino, Perifel a intégré le sens du rythme et une mise en scène nerveuse au service d'un récit riche en personnages (presque aussi bavards que chez QT) et en jaillissements d'action explosive. Mais il apporte une sophistication pour le coup très française qui se traduit par une esthétique élégante, qui rompt avec le style Pixar. L'influence de l'anime se fait également sentir dans la gestuelle et les mimiques des personnages. Lesquels évoluent dans un Los Angeles digital immédiatement identifiable par ses buildings, ses highways, ses palmiers et ses couleurs chaudes, entre bleu vif, orange et rose. Le rendu final est somptueux.

Les séquences spectaculaires s'enchaînent et les rebondissements se multiplient tandis que l'humour fuse à tous crins (et écailles). Le casting vocal de la V.O. est top - Sam Rockwell, Awkwafina, Craig Robinson, Marc Maron, Richard Ayoade... - et contribue à donner du caractère aux characters. En V.F., ce n'est pas mal non plus : Pierre Niney, Jean-Pascal Zadi, Alice Belaïdi... 

Universal Pictures nous propose des éditions blindées de bonus : scènes coupées, présentation des personnages et de leurs interprètes, lecture collective d'une scène, ateliers dessin et confection de glace... Et cerise sur le gâteau, ou diamant sur le pactole, un court-métrage inédit intitulé Rubis cerise. On a hâte de retrouver ces pas si Bad guys au cinéma !

Anderton


Aucun commentaire: