dimanche 13 avril 2025

BD - La survie des naufragés de l'espace

Si vous lisez ça je suis déjà morte Corso BD comics CINEBLOGYWOOD

Décidément, les robinsonnades sont à l'honneur au rayon bande dessinée. Après Il déserte (Dargaud), album dans lequel Antoine de Caunes revient sur une fugue paternelle, place à Corso (Soleil) et Si vous lisez ça je suis déjà morte (Delcourt). Cette fois-ci, deux protagonistes se retrouvent perdus sur des planètes hostiles.


Matt Kindt, Dan McDaid et Bill Crabtree : Si vous lisez ça je suis déjà morte (Delcourt)

Tout commence comme dans Aliens ou Predator. Un commando de militaires se rend sur une planète où les humains ont installé un camp retranché. Robin, une journaliste, les accompagne. A peine arrivés dans cette "zone verte", le groupe est attaqué par des créatures armées. Seuls la journaliste et un soldat échappent à la mort en se réfugiant dans un souterrain qui les mène dans une cité étrange. Les créatures armées y oppressent un autre peuple. Et traquent le duo de survivants.

Derrière ce titre intrigant, les auteurs livrent un récit original qui mêle science-fiction, aventure et horreur. Outre celles des deux films précités, les influences de John Carter et de Lovecraft se font sentir au fil des pages. Pas de temps mort. Robin tente de sauver sa peau au sein d'un monde  cauchemardesque. Elle rappelle que les femmes paumées dans l'espace sont souvent badass. 

Danilo Beyruth : Corso (Soleil)

A la suite d'un combat dans l'espace, le vaisseau de Corso s'écrase sur une planète a priori désertique. Soldat indiscipliné de la République des chiens, il est animé d'une rage qui booste son instinct de survie. Contraint d'errer dans le désert, il découvre bientôt un autre environnement, luxuriant, peuplé de monstres. Et tombe sur un mystérieux chasseur masqué, qu'il sauve de la mort.

L'auteur tient les lecteurs en haleine tout au long du récit. Comme il se doit, cette planète inconnue regorge de dangers et de surprises que Corso affronte avec détermination. Le personnage est attachant, ses blessures psychologiques sont rappelées lors de flashbacks, tandis qu'il apprend à découvrir un peuple a priori inamical. Pour le coup, ici, ce sont les films sur la guerre du Vietnam ou les westerns se déroulant au sein d'une communauté indienne qui nous viennent à l'esprit. Danilo Beyruth fait délicatement souffler dans sa BD un message de tolérance et de paix, sans jamais alourdir l'aventure qu'il fait vivre à son héros.

Anderton


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