Pendant près de 40 ans, il a dirigé la toute-puissante Association du cinéma américain, la Motion Picture Association of America. Rappelons que la MPAA regroupe notamment les plus grandes majors Buena Vista (Walt Disney), Sony Pictures, Metro-Goldwyn-Mayer, Paramount, Twentieth Century Fox, Universal City Studios et Warner Bros.
Le job de Valenti était très clair : lobbyiste. C'était lui qui défendait les intérêts de l'usine à rêves américaine dans chaque endroit du monde l'on tendait une toile pour y projeter un film. Une usine à rêves mais aussi une machine à engranger des dollars et à propager de la culture U.S. Bref, Valenti s'est retrouvé, de 1966 à 2004, à la tête d'un "consistoire" hautement stratégique pour l'économie et la politique américaines.
Teigneux italo-texan
Et ce Texan d'origine italienne n'y allait pas par quatre chemins pour imposer les vues de ses copains aux gros cigares. Dans son job, c'était un teigneux à qui il ne fallait pas venir parler de spécificité culturelle. Il s'est donc souvent bagarré avec les représentants du cinéma français. Pour autant, il a été décoré en 2004 de la Légion d'honneur. L'Etat a voulu honorer un grand d'Hollywood en même temps qu'un farouche adversaire du piratage. Une étoile à son nom brille également sur Hollywood Boulevard.
Pendant un temps, il était question que lui succède à la tête de la MPAA un grand ami du cinéma américain : Bill Clinton. Les védettes hollywoodiennes ont toujours été de gros contributeurs pour les campagnes des candidats démocrates. Et puis, Clinton n'était pas un si mauvais acteur : rappelez-vous son petit film marrant avec Kevin Spacey en guest-star. Mais ça ne s'est pas fait. Clinton préférait la pipe au cigare et à Hollywood, ça ne pardonne pas.
Anderton
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