En salles : Avec
Seul sur Mars, Ridley Scott aborde un
genre qu’il maîtrise parfaitement, la SF – Alien,
Blade Runner – mais sur un ton qu’on ne lui connaissait pas – et qu’on ne connaissait pas au genre SF non plus.
Aussi
éloigné de la métaphysique d’un 2001 L'Odyssée de l'espace
que de la parodie d’un Mars attacks,
le film adopte le ton mi-goguenard mi-distancé de Space Cowboys. Pour autant, ce n’était pas gagné, vu ses derniers
opus, tant sur le tableau de la SF – souvenez-vous du salmigondis Prometheus – que sur celui de la comédie
– on ne peut pas dire qu’Une grande année soit resté dans les annales !
En
adaptant le roman devenu culte aux Etats-Unis d’Andy Weir, le réalisateur
Ridley Scott revient au premier plan, après les échecs de Promotheus et Exodus, Cartel demeurant
l’exception. Bien sûr, l’approche réaliste des mécanismes de la NASA, du
fonctionnement des stations orbitales ou des enjeux géostratégiques rappelle les
inévitables Appolo 13, Mission to Mars, ou plus près de nous, Interstellar. Bien sûr, le genre – un
survival dans l’espace – fera inévitablement penser au master-film d’Alfonso
Cuaron, Gravity. Tout autant qu’à Seul au monde, de Robert Zemeckis, qu’au
personnage de Robinson Crusoé.