En salles. Non contents d'avoir prénommé leur fils Riad, monsieur et madame Sattouf durent lui interdire l'usage du biactol pour que 20 ans plus tard il décide de consacrer un film au meilleur ennemi du bouton blanc. Dans Les beaux gosses en effet les plans serrés sur l'acné galopante de jeunes collégiens obnubilés par leur prochaine branlette ne manquent pas. A tel point qu'on en éprouve un dégoût assez prononcé au bout de quelques minutes du film. Le jeune morveux qui me faisait office de voisin s'est même effondré en pleurs...Je compris les raisons de cette crise à l'issue de la projection: son visage bourgeonnant ne demandait qu'à éclore. La fête du cinéma peut provoquer ce genre de situation.
Un univers original.
Les beaux gosses est un film étrange. Il met en scène des ados, dont les relations sont imperceptiblement artificielles (le langage qu’ils utilisent est compréhensible par tous), coincés dans un espace temps qui n'a jamais vraiment existé (ils portent des pulls jacquard). Même s'il y a toutes les caricatures attendues dans le genre "scolaire", de la première de classe légèrement fayotte au débile conspué à longueur de journées, le récit des premiers émois amoureux d’Hervé et Camel exhale un air féérique, élevant les 2 médiocres ambidextres au statut de héros. Le fait d'avoir volontairement mis de côté la justesse de la représentation peut être déroutant mais l'essentiel est que Riad parvienne finalement à créer un univers et à nous y faire pénétrer.
Il n'en reste pas moins que malgré son traitement original le sujet peut paraître vain ou, en tout les cas, ne pas susciter un intérêt outre mesure chez les plus de 15 ans. Qu’Hervé tombe amoureux de la chaussette qu’il vient de souiller ou du boudin qui lui sert de voisine ne me paraît pas d’une importance capitale. Sauf si la chaussette appartient à sa mère.
Mon conseil : c’est la fête du cinéma, pourquoi se priver ?
Sentenza.
Les beaux gosses est un film étrange. Il met en scène des ados, dont les relations sont imperceptiblement artificielles (le langage qu’ils utilisent est compréhensible par tous), coincés dans un espace temps qui n'a jamais vraiment existé (ils portent des pulls jacquard). Même s'il y a toutes les caricatures attendues dans le genre "scolaire", de la première de classe légèrement fayotte au débile conspué à longueur de journées, le récit des premiers émois amoureux d’Hervé et Camel exhale un air féérique, élevant les 2 médiocres ambidextres au statut de héros. Le fait d'avoir volontairement mis de côté la justesse de la représentation peut être déroutant mais l'essentiel est que Riad parvienne finalement à créer un univers et à nous y faire pénétrer.
Il n'en reste pas moins que malgré son traitement original le sujet peut paraître vain ou, en tout les cas, ne pas susciter un intérêt outre mesure chez les plus de 15 ans. Qu’Hervé tombe amoureux de la chaussette qu’il vient de souiller ou du boudin qui lui sert de voisine ne me paraît pas d’une importance capitale. Sauf si la chaussette appartient à sa mère.
Mon conseil : c’est la fête du cinéma, pourquoi se priver ?
Sentenza.