jeudi 14 février 2013

Shameless : affreux, sales et marrants


En DVD : C'est la crise. Les héros du quotidien, aujourd'hui, ce ne sont pas les pipeuls qui s'exhibent dans les reality shows mais ceux qui arrivent tant bien que mal à boucler leur budget et payer leurs factures à la fin du mois. Les pauvres, quoi, n'ayons pas peur des mots. La série Shameless s'intéresse justement à eux. Avec humour et sans retenue. Pour notre plus grand plaisir.



La saison 1, éditée par Warner Home Video, nous présente la famille Gallagher : deux ados, deux enfants et un bébé élevés par leur grande soeur, Fiona. Chacun bosse et traficotte pour amener un peu d'argent qui permettra de remplir le frigo et d'éviter les coupures de courant. Et les parents ? La mère s'est barrée et le père est barré. Il est là mais inexistant, passant plus de temps à boire et cuver qu'à s'occuper de sa progéniture. Heureusement, la smala peut toujours compter sur les voisins pour leur emprunter des appareils ménagers. Et Steve, le petit ami de Fiona, ne demande qu'à participer au budget familial mais Fiona a sa fierté...

Sur cette trame qui aurait pu donner lieu à une série larmoyante et pleine de bons sentiments, les personnages se lâchent et se livrent avec une sincérité crue. Il est question de pauvreté donc, de violence, d'alcoolisme, de sodomie (à plus d'un titre), d'homosexualité, de couples mixtes, de solidarité, de cruauté, d'amour, de gros délires... de la vie ! D'où des épisodes trash et hyper drôles, parfois émouvants, que l'on regarde avec délectation. 

Adaptée d'une série british, Shameless fait penser à Affreux, Sales et Méchants... en moins méchant. Même le père n'est pas si salaud. Et c'est grâce à la prestation géniale de William H. Macy. Rescapés de l'adaptation ciné de Dragonball Z, Emmy Rossum (Fiona) et Justin Chatwin (Steve) prouvent qu'il y a toujours de l'espoir quand on a du talent. Ce qui pourrait être la morale de la série. Précipitez-vous sur cette saison 1... sans honte !

Anderton

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