En salles : Il faut bien reconnaitre que le coup de la 3D commence sérieusement à me pomper et que les suites sans fin et autres spin of des films d’animations US ne font que stigmatiser une absence de création. Autant dire que pour la projo de Madagascar 3, lors du dernier Festival de Cannes, je me suis glissé mi-ronchon, mi-fatigué dans la salle de cinoche avec mes lunettes noires sur mes lunettes blanches.
Et là il m’a fallu moins de 10 mn pour piquer une crise de rire. A la demi-heure j’avais mal aux côtes et un aux yeux : car oui, Madagascar 3, c’est drôle et c’est beau !
Le plus gros budget amphétamines de l’histoire du cinoche ?!
Quand je dis drôle, je suis loin, très loin, car le film oscille toujours entre l’hystérie joyeuse, avec des blagues mitraillettes et le jubilatoire insensé. Sorte de foutraque très bordélique, fils des grandes heures de Tex Avery, de l’humour du Saturday night live et vraisemblablement fruit de l’imagination d’hommes sous l’emprise de substances illégales, le film envoie une première partie absolument désopilante, irrévérencieuse, astucieuse et joyeusement débile, qui me permet d’écrire une phrase interminable.
La séquence de Monaco, hommage au cinéma burlesque de Harold Lloyd et de Chaplin, avec la magie du dessin en 3D, est pour moi, un très grand moment de cinéma d’animation, à revoir en boucle.
Evidemment, le petit pamphlet sur les animaux est un poil hérissant, mais c’est pour reprendre de plus belle pour un final de Circus, digne du plus grand n’importe quoi toujours pensé dans la joie et la bonne humeur pour le plus gros plaisir de nos zygomatiques et de nos yeux tout écarquillés.
On imagine que l’on n’a pas fumé que des cigarettes dans les studios de DreamWorks Animation. Et il semble que l’herbe pour les animaux ait des vertus insoupçonnables.
Marcel Martial (Bouc Marley)
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