La couverture du numéro de mai/juin de Cinemateaser met à l'honneur The Phoenician Scheme que Wes Anderson présente en compétition au Festival de Cannes 2025. Palme ou pas palme ? Rédactrice en chef du magazine, Emmanuelle Spadacenta ne répond pas à la question mais à notre Questionnaire cannois (lire toutes nos interviews). Pour elle, la Croisette, c'est beaucoup de boulot et peu de fêtes, de beaux souvenirs, quelques agacements et une religieuse sidération.
Qu'allez-vous faire à Cannes ?
Couvrir le festival, c’est-à-dire voir le maximum de films, tout en réalisant des interviews, si possible. À Cannes, on met en boîte beaucoup de contenu éditorial qui nous servira toute l’année.
Combien de fois avez-vous participé au Festival ?
C’est mon vingtième Festival de Cannes en tant que journaliste.
Qu’attendez-vous de cette édition 2025 ?
D’être au-dessus de la première impression que j’en ai. S’il y a des films que j’attends, il y a aussi beaucoup de titres qui me laissent dubitative : j’espère donc qu’ils me surprennent.
Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ?
Rencontrer des acteurs ou des réalisateurs qui viennent trop peu souvent en France. C’est le cas des talents asiatiques notamment.
Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?
Les acteurs et actrices, généralement américain.e.s, qui viennent à Cannes pour monter les marches mais ne veulent pas rencontrer la presse.
Quel est votre plus beau souvenir ?
La projection presse de Inside Llewyn Davis, un véritable havre de paix lors d’une édition où il n’a cessé de pleuvoir. Et je me souviens aussi parfaitement de la découverte de Drive, de ces quelques premières minutes de film et de l’état de religieuse sidération dans laquelle la salle a plongé.
Qu’y a-t-il dans votre valise ?
Des vêtements d’été, de quoi se protéger de la pluie (parce qu’il y a toujours un jour où on finit trempé), les notes que j’ai prises sur les films que j’ai pu voir avant Cannes, mon enregistreur, des piles, des batteries pour le téléphone, l’ordinateur. Et de quoi éloigner les moustiques.
Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ?
Prendre le temps de déjeuner et de dîner. Essayer de me coucher pas trop tard. Je ne suis pas une très grande fan des projections de 22h30 – ce n’est pas l’heure où je suis à même d’apprécier le plus les films. Et je limite les fêtes à une ou deux par édition.
Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?
J’ai rencontré beaucoup de mes idoles en plus de vingt ans de carrière et j’ai appris à garder mon calme. Mais je n’ai jamais rencontré Martin Scorsese alors que c’est grâce à ses films que j’ai aimé le cinéma. J’aurais du mal à ne pas le lui dire.
Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ?
Je ne participe quasiment à aucune fête et encore moins à des fêtes délirantes.
Quelle est votre Palme d’or préférée ?
1976, Taxi Driver.
Quel est votre programme après le Festival ?
Prendre un week-end de repos et enchaîner sur la fabrication du numéro d’été juillet/août de Cinemateaser.
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photo : Emmanuelle Spadacenta
Anderton
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