jeudi 26 mai 2022

Le Festival de Cannes selon Emmanuel Agneray (Bizibi)

Festival de Cannes Emmanuel Agneray Questionnaire cannois CINEBLOGYWOOD

Buzz : Producteur chez Bizibi, Emmanuel Agneray est très busy-busy quand il se retrouve au Festival de Cannes. D'autant que cette année, il accompagne Le Parfum vert de Nicolas Pariser à La Quinzaine des réalisateurs. Nous lui avons donc soumis notre Questionnaire cannois (lire toutes les interviews). Il nous parle d'hystérie et de douceur électrique, mais aussi de saké et d'une Caméra d'or.

Qu'allez-vous faire à Cannes ?

Présenter le nouveau film de Nicolas Pariser, Le Parfum Vert, avec Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste, qui clôture La Quinzaine des réalisateurs. Et puis le business as usual cannois pour un producteur : déjeuners et dîners avec les partenaires, rendez-vous, fêtes plus ou moins festives, blabla informel... Et puis, voir des films, objectif au moins un par jour cette année ! Accessoirement, voir tous les jours le bleu de la Méditerranée, là, juste à côté.

Combien de fois avez-vous participé au Festival ?

Je crois que ça commence à faire 23-24... mince alors !

Qu’attendez-vous de cette édition 2022 ?

Le meilleur envol pour Le Parfum Vert, qu’il soit aimé autant qu’il le mérite, par les spectateurs, les vendeurs, la presse ! Et puis dans un contexte très instable, très mouvant - tensions sur les entrées en salle, arrivée des plateformes US -, discuter, échanger. On parle beaucoup à Cannes ! Et bien sûr, voir des grands films ! C’est la crème de la crème tous les ans !

Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ?

La douceur électrique des débuts de soirée sur la Croisette, lorsque le soleil commence à tomber sur la Méditerranée, ci-possible en discutant de cinéma avec des amis, un verre de (bon) vin à la main.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

L’hystérie de certains. Il y a des gens qui perdent vraiment les pédales, là-bas. Et puis, faire la queue pour rentrer dans une fête. C’est plus de mon âge ! D'ailleurs, je ne le fais plus.

Quel est votre plus beau souvenir ?

Mon premier Cannes en tant que producteur, en 2004, avec ma société Bizibi. Pour le premier film de Keren Yedaya, Mon Trésor, avec Ronit Elkabetz. On a fait le film pour moins de 500 K€, sans chaîne TV, sans distributeur, sans vendeur international. Le film a été sélectionné à La Semaine de la critique. On est descendu sur La Croisette, on n’avait pas un radis, on avait juste embauché une attachée de presse, Laurette Monconduit. Et tout s’est passé comme dans un conte de fée. La projection s’est merveilleusement déroulée, et à partir de là... presse dithyrambique, Canal achète le film, plusieurs propositions de vendeurs et de distributeurs, et on termine le vendredi avec le grand prix de la SIC et le samedi la Caméra d’Or remise par Tim Roth, tapis rouge et tout le tralala !

Qu’y a-t-il dans votre valise ?

Comme Le Parfum Vert est présenté vers la fin du festival, j’y reste (trop) longtemps, une semaine ! Donc ce qu’il faut pour tenir une semaine à Cannes entre cinglés ! Et aussi une bouteille d’un très bon saké que ma femme importe, 1898 de Masumane. Un verre en début de soirée, bien frais. De quoi décompresser et voir venir !

Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ?

Mollo sur l’open bar, et que du bon ! Et la sieste réparatrice. Et l’adrénaline, bien sûr !

Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?

Pour un producteur, Robert Evans, et une actrice, Sophie Marceau.

Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ?

Une fête Europacorp, avec 2manydjs, je ne me souviens plus bien quand ça s’est terminé.

Quelle est votre Palme d’or préférée ?

Ah dur ! Apocalypse Now.  

Quel est votre programme après le Festival ?

La vie normale.


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Crédits de l’affiche officielle : Paramount Pictures Corporation – Jim Carrey, The Truman Show de Peter Weir / Graphisme ©Hartland Villa

Anderton

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