mardi 9 novembre 2010

Unstoppable : train-train d'enfer


En salles : Longtemps, Tony Scott m'a gonflé par sa mise en scène pleine d'esbroufe et ses films tout de bruit et de fureur, comme pour mieux cacher leur inanité. Bon, je suis un peu dur mais en résumé, pour moi, c'était du vite vu, vite oublié. Puis il y a eu Man On Fire. La claque. Et je dois dire que l'association Tony Scott-Denzel Washington m'a plutôt convaincu.

Sans être d'une grande originalité, ni très abouti, L'Attaque du Métro 123 était sympa à voir. Sans plus. Idem pour Unstoppable, qui sort mercredi sur les écrans. Cette histoire, tirée de faits réels, remet le duo sur les rails... A la suite d'une erreur humaine, un train contenant des produits très dangereux est lancé à pleine vitesse vers une ville américaine. Tout pépères dans leur loco, deux cheminots - un vieux (Denzel Washington) et un jeune (Chris Pine) - décident alors d'arrêter la machine infernale.

Denzel CF, c'est possible

On retrouve la mise en scène nerveuse chère au Tony, de même qu'un montage stromboscopique et une esthétique de pub. Les personnages sont très caricaturaux, pas assez développés. L'histoire regorge de clichés et de bons sentiments. Les cheminots héroïques qui triomphent malgré une direction incompétente et obnubilée par le fric, ça devrait d'ailleurs redonner du baume au coeur à une certaine catégorie de personnel à la SNCF ! Reste qu'on ne s'ennuie pas.


Malgré toutes ces défaillances, Tony Scott parvient à accrocher les spectateurs au wagon. On regarde Unstoppable avec plaisir. Et pas seulement parce qu'une scène nous montre des superbes serveuses de Hooters sauter de joie lors du final ! En parlant de paire, Denzel Washington et Chris Pine vont bien ensemble, même si le premier s'efface trop vis-à-vis du second. Certes, le Denzel n'est plus tout jeune - en tout cas, son personnage - mais il reste trop en retrait par rapport à l'action. Point positif : la présence de Rosario Dawson au générique.

Quant au final, il est un peu décevant après ces 90 minutes très rythmées. En quittant la salle, content mais sans plus, j'ai repensé au Transamerica Express (Silver Streak, 1976) d'Arthur Hiller. Cette comédie d'action, avec Gene Wilder, Richard Pryor et Jill Clayburgh, prouvait pour le coup qu'une happy end n'était pas incompatible avec une grosse catastrophe (cf la vidéo ci-dessous).Ce qu'on aurait aimé voir dans Unstoppable. Histoire vraie ou pas. Bordel, on parle de Tony Scott, là ! Le réalisme, on s'en fout !

Anderton


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