samedi 18 mai 2019

Cannes 2019 : Alain Delon, ses nanars (3/4)


Artistes : Suite de notre coup de projecteur sur la carrière du grand Alain Delon, auquel le Festival de Cannes 2019 rend hommage. Après avoir évoqué ses chefs-d'oeuvre et ses polars, il est temps de s'intéresser à ses choix de carrière douteux, de bien coupables égarements ! Focus sur 9 nanars. 


Doucement les basses (1972). Alain Delon en curé défroqué, appelé Médieu, dans une comédie prétendument paillarde, vous y croyez ? Non, hein... Malgré Paul Meurisse et Julien Guiomar, Delon ne fait pas rire. Gros flop. Réalisateur ? L’inégal Jacques Deray.



Zorro (1975). Officiellement, un film pour faire plaisir à son fils Anthony. Résultat : un film aussi lourdingue que Fanfan la Tulipe de Luc Besson. Rien à sauver, pas même son entrain, ou Stanley Baker. Réalisateur ? Duccio Tessari.




Airport 80 : Concorde (1979). Eh oui, Delon est capable de faire faire un looping au Concorde, d’ouvrir la fenêtre et de lancer une fusée pour détourner un missile à ses trousses ! La fin d’une franchise, digne des Zucker et Abrahams, si vu au 36e degré.




Le Choc (1982). Polar adapté de Manchette par Delon, réalisé par un yes man, Robin Davis, Delon en duo avec Catherine Deneuve en éleveuse de dindons en Bretagne... Tout est dit, non ?!



Le Passage (1986). On a souvent dit que le cinéma français et le genre fantastique s’accordaient mal. La preuve ? Ce Passage d’une ringardise totale ! Outre la tentative rate d’intégrer de l’animation dans des images réelles, le film fait plus rire qu’il n’effraie. La Mort qui saisit le nom de ses victimes sur un clavier de PC, ou bien ces listings Bull... Dignes de figurer dans une anthologie du nanar ! En prime : Francis Lalanne à la musique. (photo piquée sans vergogne sur Nanarland).




Ne réveillez pas un flic qui dort (1987). Ah, Delon en flic incorruptible face à Serrault en commissaire facho... Nauséabonde adaptation d’un roman de Fajardie, dans laquelle le duel entre les deux acteurs n’a pas lieu. Réalisateur ? José Pinheiro. Les Inconnus en avaient tiré un sketch intitulé : Ne réveillez pas les couilles d'un flic qui dort.






Dancing Machine (1990).
Là, c’est le premier pompon : scénario de Paul-Loup Sulitzer et Loup Durand, Delon en vieux loup blessé de la danse classique qui s’appelle... Wolf, musique de Cerrone, des meurtres inexpliqués de jeunes danseuses affriolantes, Patrick Dupond qui fait ce qu’il peut, et Claude Brasseur cachetonne – le tout sous la caméra de Gilles Béhat, revenu de sa Rue barbare. No more comments ! 




L'Ours en peluche (1994). Sur le papier, l’association Delon-Deray adaptant Simenon, on salive. En voyant le film, on se demande où sont passés l’argent, le talent, les acteurs et le réalisateur... Une catastrophe comme le cinéma en a peu produit !!




Le Jour et la nuit (1996).
Pompon, deuxième ! Ah, cette affiche à la Autant en emporte le vent ! Ah, ces montgolfières ! Ah, Arielle en actrice perdue dans la révolution de ce pays d’Amérique du Sud ! Ah, Delon en grand écrivain hustonien reclus dans sa villa d’Amérique du Sud ! Ah, ce casting – outre Delon-Dombasle, on y trouve Lauren Bacall, Xavier Beauvois, Karl Zéro et Francisco Rabal… Ah, BHL, quoi ! Comme si Max Pecas signait Au-dessous du Volcan. Le plus gros nanar de Delon.




A lire également :
- Alain Delon : ses chefs'd'oeuvre (1/4)
- Alain Delon : ses grands polars (2/4)
- Alain Delon : ses pépites méconnues (4/4)

Travis Bickle

Aucun commentaire: