En salles : Le polar à la française est presque un genre à lui tout seul dont Nicolas Boukhrief est un de fers de lance. Remember Les Convoyeurs ou encore Cortex. Avec Les Gardiens de l'Ordre, il continue d’être Michel Homme, c'est-à-dire le Michael Mann français !
Lâchés par leur hiérarchie après qu’un "gardien de l’ordre" se soit fait abattre sous leurs yeux par un gosse de riches rempli d’amphets, deux policiers décide de remonter seuls le filon pour tout mettre à plat. Au cours de leur quête, ils vont se découvrir, se renifler de la farine et les fesses et tout cela va finir dans un bain de sang.
"Viens, faut qu’on discute"
Boukhrief, ex-fondateur avec Christophe Gans de la revue mythique Starfix, a été bercé au polar des eighties et vénère le cinéma US. Pour vous dire : il pourrait écrire sur ce blog ! Aussi, sur une piste assez classique, on attend de lui qu’il fasse décoller l’avion. Si les fulgurances sont apparentes, du premier plan sur la ville, plus Verneuil que Don Siegel certes, à la plupart des scènes d’actions, le film est là.
Fred Testot nous prouve qu’il sait faire autre chose que le con au téléphone, même si cela demande un talent que beaucoup n’ont pas. Le problème vient plus des scènes de commissariat qui font passer RIS ou Navarro pour le haut de gamme de la télé européenne. Et on a l’impression qu’il ne faut pas s’appuyer sur un mur de bureau sous peine de le traverser. Rajoutez quelques personnages caricaturaux et c’est Plus belle la vie au commissariat, de la cantine aux vestiaires.Reste quelques bons moments d’actions et une direction d’acteurs de qualité qui rendent le tout au dessus de la moyenne.
Mon avis : si votre mère n’est pas allée au cinoche depuis longtemps, c’est le moment.
Les Gardiens de l'Ordre de Nicolas Boukhrief , avec Cécile de France, Fred Testot, et Julien Boisselier
Marcel Martial (Gardien de l’amoral)
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