jeudi 7 juin 2018

Tout l'argent du monde : à voir et à manger

Buzz : Les voyages en avion, c'est sympa pour rattraper son retard en films pas vus. Lors d'un Canada Trip, j'ai ainsi pu découvrir Tout l'argent du monde (All The Money In The World, 2017) de Ridley Scott. Le hasard veut que le repas fût servi pendant la scène où l'héritier Getty kidnappé se fait couper l'oreille. 



J'en étais à l'entrée ; c'était du foie gras de canard servi sur une tranche de pain d'épice et accompagné d'une délicieuse confiture d'oignons, de poivrons rouges au vinaigre, de fruits et noix caramélisés, le tout sur un lit de salade et copeaux de parmesan. C'était succulent, j'avais faim, j'ai continué à manger mais j'ai trouvé ça moche ce que faisaient les kidnappeurs.

Bon, je plaisante mais le film de Ridley Scott est formidable. Dommage qu'il ait pâti d'une double polémique : le remplacement post-tournage (l'effacement) de Kevin Spacey, accusé de harcèlement sexuel, par Christopher Plummer ; l'énorme différence de paiement entre Mark Wahlberg et Michelle Williams pour les scènes retournées - Wahlberg offrant finalement son surplus de salaire (1,5 million de dollars) à Time's Up, le fonds pour soutenir les personnes victimes de harcèlement sexuel.


Revenons-en au film, désormais disponible en vidéo chez Metropolitan. Ridley Scott nous embarque dans un voyage dans le temps. Superbe reconstitution des années 70 en Italie, des décors en passant par la B.O. Christopher Plummer est génial en milliardaire cynique et manipulateur. Le personnage incarné par Michelle Williams lui oppose toute sa détermination, enracinée dans une indépendance incorruptible. Trop souvent réduit à un rouleur de mécaniques, Mark Wahlberg confirme qu'il est capable de jouer dans la finesse, sans se départir de sa personnalité qui en impose. Autres belles interprétations : celles de Romain Duris, qui rend crédible un kidnappeur italien qui nous fait un syndrome de Stockholm à l'envers, et de Charlie Plummer, en kidnappé pas mal paumé.

Encore un grand film de Sir Ridley Scott, avec de l'ambition et du rythme. Du cinéma comme on aime.

Par honnêteté, je précise que je voyageais avec Air Canada (ce post n'est pas sponsorisé mais si la compagnie aérienne veut me faire voyager pour que je chronique les divertissements à bord, je ne dis pas non).

Anderton

Aucun commentaire: