A voir : Présenté en hors-compétition à Sundance en début d’année, Judas and the Black Messiah de Shaka King vient d’être auréolé de 2 Oscars. 5 bonnes raisons de voir le film, disponible depuis le 24 avril sur MyCanal et diffusé ce soir à 21h en exclusivité sur Canal Plus avant sa sortie en digital le 28 avril, dans un contexte qui ne permet pas sa sortie en salles.
1/ Pour Daniel Kaluuya, récompensé aux Oscars le weekend dernier
Daniel Kaluuya a remporté l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour le film dans lequel il interprète le leader charismatique Fred Hampton, Président du Black Panther Party dans l’Illinois dans les années 60. Avec cette victoire, Daniel Kaluuya - vu dans Black Mirror, Queen & Slim et bien sûr Black Panther - devient le premier acteur Britannique noir à remporter un Oscar.
Il y délivre une performance remarquable face à Lakeith Stanfield qui joue William O’Neal, l’agent infiltré du FBI, dont le film raconte la trahison fatidique. A noter que Lakeith Stanfield était nommé aux Oscars dans la même catégorie que Daniel Kaluuya. Un peu étrange dans la mesure où ce sont les rôles principaux du film. Ce n’est pas la première fois que les deux acteurs se partagent l’affiche : on avait en effet pu les voir dans l’excellent Get Out de Jordan Peele. Ils ont d’ailleurs dynamité les Oscars : Daniel Kaluuya avec son discours de remerciements, et Lakeith Stanfield avec son look (voir la galerie photo de GQ).
2/ Pour son sujet qui résonne encore aujourd’hui
Souvenez-vous de Denzel Washington dans le rôle de Malcolm X (Spike Lee), leader nationaliste controversé. Judas and The Black Messiah fait partie de ces films importants, souvent des biopics ou des films historiques, tout comme Detroit ou Fruitvale Station. Des oeuvres nécessaires et marquantes de par leur sujet, pour mieux appréhender la réalité historique et sociétale aux Etats-Unis encore aujourd’hui, en plein mouvement Black Lives Matter. Judas and the Black Messiah fait indiscutablement écho à l’actualité.
3/ Pour l’ensemble de son casting
Lakeith Stanfield a déjà une belle filmographie : Selma, Dope, plus récemment A Couteaux tirés aux côtés de Daniel Craig et Uncut Gems, le film des frères Safdie. Jesse Plemons commence lui aussi à s’imposer dans le paysage cinématographique. Point commun avec Daniel Kaluuya : il a joué tout comme lui dans Black Mirror, et plus récemment dans The Irishman (Martin Scorsese), Vice ou encore Hostiles. Il sera d’ailleurs à l’affiche du prochain Scorsese - Killers of the Flower Moon - avec Leonardo Di Caprio. Martin Sheen, presque méconnaissable en J. Edgar Hoover mais à la hauteur de son rôle dévastateur. Dominique Fishback, qui interprète Deborah Johnson, la compagne du leader Fred Hampton dans un rôle éprouvant.
4/ Pour sa mise en scène
A des fins de véracité historique et par respect pour Fred Hampton, le réalisateur Shaka King a convaincu les membres de sa famille de devenir consultants sur le film. Ils ont donné leur accord pour que le cinéaste intègre mot pour mot à son scénario le discours de Fred Hampton, I am a revolutionary. Lequel constitue le point culminant de ce récit puissant, servi par une mise en scène soignée et une photographie splendide : Fred Hampton martèle I am a revolutionary devant la foule de ses soutiens, dans une scène miroir entre les principaux protagonistes où le destin du leader sera scellé.
5/ Pour sa BO, dont la chanson originale s’est vu décerner un Oscar
L’artiste H.E.R a remporté la fameuse statuette pour sa chanson originale Fight for You.
Joanna Wallace
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