A lire - comics : Harley Quinn, une mère de famille tranquille qui enfile son costume pour aller combattre le crime. Whaaaat ? Bienvenue dans l'univers de Batman White Knight créé par Sean Murphy. Pour l'album Batman White Knight Harley Quinn, l'auteur américain a signé le scénario avec sa compagne Katana Collins. Au dessin, l'Italien Matteo Scalera.
L'histoire se déroule dans la continuité de deux albums (Batman White Knight et Batman Curse of the White Knight) mais elle reste compréhensible en soi. Quelques flashbacks permettent de comprendre le passé : le Joker/Jack Napier, l'amour de Harley, est mort et Batman/Bruce Wayne est en prison. La Dr Harleen Quinzell tente de se reconstruire. Priorité à ses deux jeunes enfants et à ses deux "bébés", des hyènes qui ne la quittent pas d'une semelle. Le quotidien de la jeune femme est chamboulé par une série de meurtres visant des anciennes gloires du cinéma. Pour arrêter le serial killer, le FBI demande à la psy d'intervenir. Harleen va de son côté chercher l'aide et les conseils de Bruce Wayne, avec lequel un lien s'est créé par delà l'enceinte de la prison. Mais pour capturer le tueur, la toubib va devoir enfiler à nouveau son costume d'Harley Quinn...
Collins et Murphy ont concocté un récit prenant et pour cause, il s'agit d'une enquête. Laquelle se conclut par un affrontement entre une Harley Quinn devenue justicière et une criminelle qui n'hésite pas à peindre ses victimes en noir et blanc. Action et humour sont au rendez-vous. Emotion aussi. Le duo de scénaristes en profite pour aborder, à travers plusieurs personnages féminins, la maternité, ses joies, ses contraintes. Harleen exprime à plusieurs reprises sa difficulté à assumer ses responsabilités familiales : elle aime ses enfants mais a le sentiment de les négliger. Elle croise une femme qui, pour sa part, s'est désintéressée de son fils. Tout cela est évoqué avec beaucoup de justesse et de sensibilité, sans jamais ralentir le rythme de l'histoire.
Le dessin de Matteo Scalera allie élégance et souplesse. Le dessinateur excelle autant à composer ses cases qu'à faire passer les émotions des personnages par des mimiques et des attitudes très expressives. Signalons également le beau travail sur les couleurs et les ombres de Dave Stewart.
Comme à son habitude, Urban Comics propose une édition très soignée, avec en bonus un court récit, des couvertures, des pages encrées et quelques recherches graphiques. On referme l'album en espérant revoir cette nouvelle version d'Harley Quinn dans un univers décidément passionnant.
Anderton
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