Besoin d'évasion et de légèreté ? Je vous comprends. La sortie en vidéo du Parfum vert, de Nicolas Pariser, avec Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste, nous offre l'occasion de (re)plonger dans une comédie policière riche en rebondissements.
Un comédien succombe sur la scène de la Comédie-française. Rien à voir avec son talent : il a été victime d'empoisonnement. Martin, son partenaire de jeu, est soupçonné par la police... et bientôt kidnappé par une mystérieuse bande de malfrats, dont le boss est fan de bande dessinée. Relâché, déboussolé, Martin cherche à comprendre ce qui lui arrive. Il croise le chemin de Claire, dessinatrice de BD, dont la curiosité est piquée au vif. Le duo s'embarque pour Bruxelles, où réside un grand collectionneur de 9e art.
Dès les premières images, le ton est donné, l'influence assumée. Le chignon d'une femme énigmatique évoque celui de Kim Novak dans Sueurs froides. Nicolas Pariser multiplie les clins d'oeil à Alfred Hitchcock (La Mort aux trousses, Les 39 marches...) ainsi qu'à Tintin. Nos deux héros malgré eux sont des personnes ordinaires plongées dans une situation extraordinaire. Il y a beau avoir un cadavre et des méchants prêts à tout, ils traversent ces événements en riant du danger. Enfin, surtout Claire, excitée par cette parenthèse de vie. Martin, lui, est un grand inquiet doublé d'un hypocondriaque : il souffle, il souffre, se lamente. En viendrait presque à gâcher la joie de sa camarade.
Les deux font l'impair
Le plaisir qu'on retire du film tient à ses têtes d'affiche : le couple Sandrine Kiberlain-Vincent Lacoste fonctionne à merveille. La première avance dans l'enquête, cheveux flottant dans le sillage de son élan. Elle est solaire et transmet son aura à Claire. Vincent Lacoste accentue son côté boudeur, lippe tombante et regard triste. Le duo alterne chamailleries et séduction sous l'oeil de Nicolas Pariser, dont on sent qu'il jubile autant que ses comédiens. Mise en scène alerte, récit rythmé, dialogues incisifs... le charme opère !
Dans l'édition vidéo, Diaphana ajoute un entretien avec le trio qui a pris plaisir à nous en donner. Le film avait été présenté à La Quinzaine des cinéastes au Festival de Cannes 2022. On aurait aimé avoir un bonus de standing ovation et de Croisette frenzy mais ça ira comme ça. Et puis, ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler de Chlorophylle et Sibylline.
Découvrez le Festival de Cannes selon Emmanuel Agneray (Bizibi), producteur du film.
Anderton
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