A la Télé : Les yeux vitreux, les neurones explosés, les paupières lourdes, tout suintant de rocks endiablés et de champagne à gogo, vous rentrez samedi soir sous les coups de 3 heures du mat, vous vous affalez sur votre canapé.
Et machinalement, vous zappez sur votre télécommande…
Bref, un samedi soir sur terre comme un autre… Sauf que.
Soudain, vos pupilles enivrées sont attirées par une image : une blonde platine, errant dans une station service perdue au beau milieu d’un paysage lunaire désertique.
Lautner aurait-il trop fumé ?
Ouah ! Choc visuel immédiat. Aimanté par cette image, vous poursuivez, et vous voici sur La route de Salina. Véritable OCNI (Objet cinématographique non-identifié) à redécouvrir impérativement qctuellement sur les chaînes CinéCinéma.
Quand je dis OCNI, le mot est faible ! Constatez : Tout d’abord, le réal. Stupeur, tremblement, sueurs foides : Georges Lautner ! Oui, le franchouillard, qui nous bassinne avec ses Tontons flingueurs, ses Barbouzes et autres Guignolo surfaits, surestimés et multidiffusés. Mais, là, Georges, total respect. Soit tu avais beaucoup fumé, soit tu avais encore plus fumé, pour pondre une telle splendeur, sorte de Zabriskie Point sous influence de Tennesse Williams – pas moins.
Mimsy, Rita...
Ensuite, la distribution. Mimsy Farmer, d’abord. Tout droit sortie du trip de More de Barbet Schroeder, la voici au Mexique, charnelle, voluptueuse, envoûtante, éclatante. Torride ! Quelqu’un a-t-il de ses nouvelles ? A ses côtés, tenez-vous bien : Gilda, La Dame de Shangaï herself, Rita Hayworth dans un rôle à la Shelley Winters ou à la Ava Gardner de La Nuit de l’Iguane. Son ultime scène justifie à elle seule le visionnage de tout le film. Chapeau bas. Dans le rôle masculin, le tout mignon Robert Walker Jr, fils de son père – L’Inconnu du Nord Express de Hitchcock – et de sa mère, la non moins torride Jennifer Jones – Ruby Gentry, Duel au Soleil. Bref, que du TRES joli monde sur cette route.
A signaler : une BO qui rassemble Christophe (cf son clip The Girl from Salina), Michel Magne, Ian Anderson de Jethro Thull. Planante, mystérieuse, baba cool, poétique. Si ça ne fleure pas bon les sixties, ça…
Splendeur plastique et vénéneuse
Enfin, les décors et la lumière : tourné on ne sait où au Mexique, cette route de Salina ne mène nulle part… Si ce n’est dans ces décors lunaires de lave noire, dans les secrets incestueux d’une improbable station d’essence, entre une femme et son soi-disant-frère… Une splendeur plastique et vénéneuse.
Bref, précipitez-vous sur cette route. Qui permet à Georges Lautner – non, décidément, je n’arrive pas à m’y faire ! – d’accéder tout droit au panthéon des cinéphiles. Et qui s’imprimera durablement dans vos rétines. Et dans vos mémoires. D’autant qu’aucune édition DVD n’existe à ce jour – à bon entendeur…
Affiche pécho sur Movie Covers
Travis Bickle
Et machinalement, vous zappez sur votre télécommande…
Bref, un samedi soir sur terre comme un autre… Sauf que.
Soudain, vos pupilles enivrées sont attirées par une image : une blonde platine, errant dans une station service perdue au beau milieu d’un paysage lunaire désertique.
Lautner aurait-il trop fumé ?
Ouah ! Choc visuel immédiat. Aimanté par cette image, vous poursuivez, et vous voici sur La route de Salina. Véritable OCNI (Objet cinématographique non-identifié) à redécouvrir impérativement qctuellement sur les chaînes CinéCinéma.
Quand je dis OCNI, le mot est faible ! Constatez : Tout d’abord, le réal. Stupeur, tremblement, sueurs foides : Georges Lautner ! Oui, le franchouillard, qui nous bassinne avec ses Tontons flingueurs, ses Barbouzes et autres Guignolo surfaits, surestimés et multidiffusés. Mais, là, Georges, total respect. Soit tu avais beaucoup fumé, soit tu avais encore plus fumé, pour pondre une telle splendeur, sorte de Zabriskie Point sous influence de Tennesse Williams – pas moins.
Mimsy, Rita...
Ensuite, la distribution. Mimsy Farmer, d’abord. Tout droit sortie du trip de More de Barbet Schroeder, la voici au Mexique, charnelle, voluptueuse, envoûtante, éclatante. Torride ! Quelqu’un a-t-il de ses nouvelles ? A ses côtés, tenez-vous bien : Gilda, La Dame de Shangaï herself, Rita Hayworth dans un rôle à la Shelley Winters ou à la Ava Gardner de La Nuit de l’Iguane. Son ultime scène justifie à elle seule le visionnage de tout le film. Chapeau bas. Dans le rôle masculin, le tout mignon Robert Walker Jr, fils de son père – L’Inconnu du Nord Express de Hitchcock – et de sa mère, la non moins torride Jennifer Jones – Ruby Gentry, Duel au Soleil. Bref, que du TRES joli monde sur cette route.
A signaler : une BO qui rassemble Christophe (cf son clip The Girl from Salina), Michel Magne, Ian Anderson de Jethro Thull. Planante, mystérieuse, baba cool, poétique. Si ça ne fleure pas bon les sixties, ça…
Splendeur plastique et vénéneuse
Enfin, les décors et la lumière : tourné on ne sait où au Mexique, cette route de Salina ne mène nulle part… Si ce n’est dans ces décors lunaires de lave noire, dans les secrets incestueux d’une improbable station d’essence, entre une femme et son soi-disant-frère… Une splendeur plastique et vénéneuse.
Bref, précipitez-vous sur cette route. Qui permet à Georges Lautner – non, décidément, je n’arrive pas à m’y faire ! – d’accéder tout droit au panthéon des cinéphiles. Et qui s’imprimera durablement dans vos rétines. Et dans vos mémoires. D’autant qu’aucune édition DVD n’existe à ce jour – à bon entendeur…
Affiche pécho sur Movie Covers
Travis Bickle
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