jeudi 18 juin 2009

Rétro von Trier : du Lars et du cochon !

En salles : Ami cinéphile, jusqu’au 22 juin, tu as rendez-vous au Centre Pompidou avec l’intégrale de Lars von Trier, au moment où sort son dernier opus, Antichrist, sur les écrans, après sa présentation houleuse au Festival de Cannes et qui a valu à Charlotte Gainsbourg de décrocher un prix d’interprétation féminine.
Cinéaste populaire et expérimental, personnalité extravagante et mégalomane, le cinéaste danois a abordé quasiment tous les genres cinématographiques, dans un style qui ne tient qu’à lui, entre Welles et Lang, Dreyer et Minelli. Certains adorent, d’autres détestent. A boire et à manger, donc. Mais quel autre cinéaste peut-il se targuer d’avoir rassemblé sur son nom Nicole Kidman, Catherine Deneuve, Ben Gazzara, James Caan, Lauren Bacall, Charlotte Gainsbourg, Willem Dafoe ?
Zoom sur son œuvre :
- Element of Crime (1985) : cauchemar éveillé et opiacé, dans un univers déliquescent. Culte.
- Epidemic (1988) : si vous êtes resté jusqu’au bout, appelez-moi ! Insupportable de prétention.
- Europa (1991) : première polémique, première collaboration avec Jean-Marc Barr, première reconnaissance internationale. Le film sur l’après-deuxième guerre qu’aurait aimé Kafka.
- Breaking the Waves (1996) : son master piece. Par amour, jusqu’où iriez-vous ? Jusqu’au diable ! Du Dreyer sous acide. Grand prix spécial du jury à Cannes.
- Les Idiots (1998) : son film Dogme. Une partouze, des zizis… Et du vomi. Provocateur. Démago. Repart bredouille de Cannes.
- Dancer in the dark (2000) : rien ne va plus : Catherine Deneuve au turbin, Björk en héroïne christique et les USA au Danemark, le tout en DV et en chanté. Du grand n’importe quoi. Palme d’Or à Cannes. Luc Besson était président du Jury, on comprend…
- Dogville (2003) : Nicole Kidman au top. Le film qu’aurait aimé tourner Brecht. Captivant.
- Manderlay (2005) : Dogville, en moins bien. Le film de trop que n’aurait pas aimé tourner Brecht.
- Le Direktor (2007) : une comédie. Pas vu, pas pris, pas drôle ?
Hormis cette dizaine de longs métrages – tous présentés à Cannes, sauf un…-, le Centre Pompidou présente l’intégrale, c’est-à-dire les courts, les travaux vidéos. Et surtout ce qui reste son chef-d’œuvre : L’Hôpital et ses fantômes. Son Twin Peaks. Tout Lars s’y trouve. A ne pas manquer.
Travis Bickle

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