Artistes : Une Palme d'Or, deux Lions d'Or, un Oscar, deux Louis Delluc, Belmondo, Ronet, Delon, Piccoli, Lancaster, Irons, Moreau, Bardot, Massari, Sarandon, Binoche, entre autres... Le tableau de chasse de Louis Malle est éloquent. Et pourtant, alors qu'il aurait eu 80 ans ces jours-ci (30 octobre), il demeure inclassable, difficilement repérable dans la cartographie cinématographique. En raison d'une oeuvre dense, qui touche à peu près tous les genres, tous les continents, il reste méconnu. Retour parfaitement subjectif en 10 films sur la carrière d'un cinéaste qui entre autres ambitions n'avait de cesse de réaliser un nouveau film contre le précédent. Signe d'une indépendance et d'une ouverture d'esprit peu commune dans le cinéma français
Ascenseur pour l'échafaud (1957) : à défaut de son meilleur film, le plus mythique et le plus cité de son auteur : Jeanne Moreau errant dans un Paris froid et métallique, Maurice Ronet terré dans son ascenseur, la musique de Miles Davis... Première incursion dans la fiction après le coup d'éclat du Monde du silence – Palme d'Or en 1955 – tourné en extérieurs, ce film possède un avant-goût de Nouvelle vague avant l'heure. Mouvement dont la critique le rapprochera, mais dont il ne sera qu'un satellite, à l'instar d'Alain Cavalier, d'Alain Resnais ou de Philippe de Broca.
Zazie dans le métro (1960) : adaptation de l'ouvrage culte de Raymond Queneau, Zazie s'apparente à un exercice de style burlesque, inventif, et loufoque. En jouant sur les mots, le montage, les raccords, Malle s'amuse avec Paris qu'il filme sans queue ni tête. Et le cinéma. Très british dans la forme, il n'est pas si éloigné de l'esprit des Monthy Python. Un film salué en son temps par Charlie Chaplin himself.