A lire : On lui doit quelques-unes des plus belles pages des Fantastic Four, des Avengers, du Surfeur d'argent ou de Conan le Barbare. John Buscema, l'un des dessinateurs les plus prolifiques de Marvel, est célébré dans un beau livre qui met en valeur son art : Big John Buscema.
Longtemps, John Buscema a été mon dessinateur préféré au sein de la Maison des Idées. J'admirais son trait puissant, ses mises en scènes dynamiques. Il apportait du souffle à une histoire, dans un style réaliste. Ses personnages expressifs, exaltés parfois, ont comblé le lecteur de Strange, Nova & co. que j'étais. Pour autant, l'artiste américain n'a jamais reçu les mêmes honneurs que son confrère Jack Kirby, dont on célèbre cette année le centième anniversaire. Kirby est considéré comme un génie tandis que Buscema a été classé dans la catégorie des artisans habiles. Spécialiste espagnol des comics, Florentino Florez répare cette injustice en signant les textes de cet ouvrage grand format de 328 pages.
Et il en fallait, un grand format pour mettre en valeur les dessins exceptionnels de Buscema. Crayonnés, esquisses, planches originales, encrées ou pas, en noir et blanc ou en couleurs... l'art de Buscema occupe la place principale du livre. Nombre d'oeuvres proviennent d'ailleurs des archives de la famille Buscema ou du collectionneur Michel Maillot. Chaque reproduction mérite qu'on s'y attarde tant le savoir-faire de Buscema émerveille. Sa connaissance de l'anatomie stupéfait mais ce qui rend ses personnages vivants, c'est la vigueur et l'agilité qu'il parvient à leur insuffler.
Et le plus incroyable, c'est que Buscema, qui dessinait sans cesse... même lorsqu'il faisait une pause pendant son travail, parvenait à cette finesse alors qu'il produisait en général deux à quatre pages par jour ! Florez revient sur le parcours de cet Américain d'origine sicilienne, né dans un milieu modeste et encouragé dans sa passion par une mère ouverte et compréhensive. Le jeune John prend exemple sur les maîtres (Rembrandt, Michel-Ange...) et illustrateurs de renom (Wyeth, Cornwell...), intègre une école d'art et, après quelques travaux ici et là, est engagé chez le futur Marvel par Stan Lee. Il travaillera plus de 40 ans dans l'industrie des comics, où il créera Vision. Pour autant, le monde des super-héros ne l'attire pas plus que ça : il vibre davantage en dessinant Conan que des surhommes costumés. C'est peut-être pour cette raison qu'il a eu un faible pour Thor, Mephisto et même Wolverine - des super-héros qui sortent du rang.
L'auteur aborde les diverses collaborations menées par Buscema, soulignant parfois la faiblesse de certains scénarios, pointant les encrages ratés (dans l'industrie, dessins et encrage sont souvent confiés à deux artistes différents). Mais, loin de se laisser aveugler par son admiration pour Buscema, Florez n'hésite pas à non plus à donner son opinion sur les différents travaux de l'artiste.
La magnifique édition signée Urban Books est un must pour tout amateur de comics qui se respecte.
Anderton
L'auteur aborde les diverses collaborations menées par Buscema, soulignant parfois la faiblesse de certains scénarios, pointant les encrages ratés (dans l'industrie, dessins et encrage sont souvent confiés à deux artistes différents). Mais, loin de se laisser aveugler par son admiration pour Buscema, Florez n'hésite pas à non plus à donner son opinion sur les différents travaux de l'artiste.
La magnifique édition signée Urban Books est un must pour tout amateur de comics qui se respecte.
Anderton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire