samedi 30 novembre 2019

Comics : Batman Anarky, au coeur du chaos

A lire : Une drogue qui transforme ses consommateurs en torches vivantes, des disparitions d'enfants, le symbole de l'anarchie qui recouvre les murs... Gotham est en proie au chaos. Dans l'album Batman Anarky, de Francis Manapul et Brian Buccellato, le Chevalier noir plonge au coeur de la violence, avec le détective Bullock à ses trousses.




Edité par Urban Comics, l'album regroupe deux récits complets publiés chez DC Comics en 2014-2015. Le premier s'intéresse aux ravages de l'Icare, une drogue qui, comme son nom l'indique, fait planer le junkie avant de lui brûler les ailes. et tout le reste. Harvey Bullock est sur le coup. Dans son vieux pardessus râpé, le détective mène l'enquête avec ténacité. Ce misanthrope qui affiche une mauvaise humeur permanente ne prend de gants ni avec ses collègues, ni avec les suspects. Au premier rang desquels figurent Bruce Wayne... et Batman. L'un et l'autre, qui ne font qu'un comme chacun sait, cherche également à savoir d'où vient ce produit hautement toxique. Sur son chemin, il croise un sumo colossal, un gang asiatique, une bande de bikers... Ajoutez un grand projet de rénovation urbaine et et des disparitions d'enfants, et vous obtiendrez une histoire bien sombre.


Planches tirées de la version originale

Dans le deuxième acte, Anarky fait son apparition. Alors que Noël approche, l'homme masqué distribue des masques vierges aux habitants de Gotham. Ils les appellent à les décorer, à les porter et rejoindre la révolution. Retrouver sa liberté, recommencer à zéro, faire tomber le système... le message d'Anarky séduit. Le chaos s'abat sur la ville.


Planches tirées de la version originale

Le récit de Francis Manapul et Brian Buccellato fait penser à Joker (le film) et illustre les événements actuels, relatés quotidiennement dans les médias. Gotham Now! Si les motivations d'Anarky s'avèrent très personnelles, les auteurs nous plongent au coeur d'une ville gangrenée par la violence et dans laquelle les habitants se font facilement manipuler. A l'image de Bullock, l'album est traversé par un sentiment de désillusion. Même les flics ne font plus confiance à Batman.


Manapul illustre ces histoires dans un style très cinématographique : souplesse et dynamisme du trait, mise en page rythmée, avec quelques plans spectaculaires au grand format. De l'action, il y en a et les combats sont brutaux. Les splendides couleurs de Buccellato viennent un peu atténuer la violence de l'ensemble. Un très bel album.

Anderton

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