lundi 24 novembre 2008

Mensonges d'Etat : No, we can't

En salles : Ferris est un agent de la CIA envoyé au Moyen-Orient pour déjouer les plans de terroristes barbus et bronzés. DiCaprio, qui interprète le rôle, a donc fait quelques séances d’UV et s’est laissé pousser un bouc trop long, raccourci mystérieusement après quelques minutes de films, afin d’enquêter sur place. Grâce à la téléphonie mobile et aux nombreux radars américains qui nous épient sans vergogne, il est suivi sur le terrain par son boss, Ed Hoffman. Ed est la garantie d’un monde pacifié made in USA : assis derrière ses écrans, il surveille le monde en bouffant du pop-corn. Peu importe si ses manigances provoquent quelques remous au niveau local, l’essentiel est de foutre en cage les méchants qui font peur à l’oncle Sam. Le problème étant qu’aucun écran de TV ne reflètera jamais la réalité...
DiCaprio enfonce Crowe
Je n’attendais pas particulièrement de nuance dans le film de Ridley Scott… Je n’ai pas été surpris : les Américains sont arrogants et riches mais ils nous sauveront de tout, même de dangers qu’ils auraient inventés. Les Arabes sont rusés et arriérés mais ils ont un sens de l’honneur qui les élève. Le scénario est heureusement bien construit (il est issu du roman Body of lies d'un journaliste du Washington Post, David Ignatius) et évite tout manichéisme réducteur.
Rendons donc grâce à Ridley Scott d'avoir su conserver une neutralité de jugement malgré l'étroitesse de son point de vue. Remercions-le surtout d'avoir fait appel à Leonardo DiCaprio : sa prestation est comme d'habitude excellente et il fait de l'ombre à un Russell Crowe dont la composition se limite à quelques kilos en trop (était-ce bien nécessaire ?) et à une paire de lunettes qui tombe sans cesse...
Mon conseil: "Vous allez venir avec moi, mort ou vif" Robocop.
Sentenza.

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