En salles : A CineBlogywood, on a adoré Gomorra . Pas une raison pour passer sous silence son jumeau cannois Il Divo de Paolo Sorrentino, - seulement - auréolé du Prix du jury. Le trailer est à regarder ci-dessous et dans notre playlist Wat.
Courez voir ce portrait de Giulio Andreotti, inamovible politique italien démocrate-chrétien, 7 fois Président du Conseil, 25 fois ministre, sénateur à vie (!!) : un pur bijou de cinéma. Imaginez une tragédie shakespearienne filmée avec le punch d’un Tarantino, et vous avez une petite idée de ce grand moment de rock’n roll politique. Qui réinvente complètement le film dossier à la papa, comme savaient si bien nous en concocter Francesco Rosi (Main Basse sur la Ville) ou bien Elio Petri dans les années 70.
Pas seulement. Car outre une mise en scène inventive comme on n’avait pas vu depuis disons Les Affranchis, qui vous laisse le souffle coupé, le film bénéficie de la prestation d’un acteur magistral : Toni Servillo (déjà dans Gomorra). Dans le rôle titre de Giulio Andreotti, il compose une sorte de Droopy, digne de Peter Sellers dans Bienvenue Mister Chance. Sans lui, le film n’aurait été "que" bluffant. Là, il est génial : bossu, les oreilles pointues, il donne vie à un personnage de Deus ex machina de l’ombre, impassible et drôle. Avec un sens de l’ironie et du non-sense, il parvient à donner du caractère à un personnage que l’on aimerait détester. Du grand art primé lors des derniers European Film Awards.
Corruption à tous les étages
Vatican, Mafia, loge P2, assassinats du juge Falcone ou du général Della Chiesa, kidnapping d’Aldo Moro, Berlusconi : toute l’histoire italienne passe au crible d’un scénario d’une richesse inouïe. Et si vous vous perdez dans les méandres de l’intrigue, ne vous inquiètez pas, c’est normal, Andreoti procédait ainsi : brouiller les pistes pour mieux dominer !
D’accord, l’histoire italienne contemporaine, faite de gouvernements à gogo, d’alliances byzantines et de corruption à tous les étages n’apparaît pas attrayante au premier abord. Sauf que Coppola y avait à l’époque trouvé son inspiration pour nous livrer un Parrain n°3, qui, de très loin, surpasse ses prédécesseurs – je sens que ça va faire réagir… Le débat est ouvert !
Retenez bien le nom de ce jeune réalisateur : Paolo Sorrentino. Je parie qu’on en reparlera très vite. Messieurs les producteurs français, à quand pareille énergie pour tracer le portrait de Pasqua, Chirac ou Roland Dumas ? Ou – soyons dingues ! – de Sarkozy ?
Travis Bickle
Pas seulement. Car outre une mise en scène inventive comme on n’avait pas vu depuis disons Les Affranchis, qui vous laisse le souffle coupé, le film bénéficie de la prestation d’un acteur magistral : Toni Servillo (déjà dans Gomorra). Dans le rôle titre de Giulio Andreotti, il compose une sorte de Droopy, digne de Peter Sellers dans Bienvenue Mister Chance. Sans lui, le film n’aurait été "que" bluffant. Là, il est génial : bossu, les oreilles pointues, il donne vie à un personnage de Deus ex machina de l’ombre, impassible et drôle. Avec un sens de l’ironie et du non-sense, il parvient à donner du caractère à un personnage que l’on aimerait détester. Du grand art primé lors des derniers European Film Awards.
Corruption à tous les étages
Vatican, Mafia, loge P2, assassinats du juge Falcone ou du général Della Chiesa, kidnapping d’Aldo Moro, Berlusconi : toute l’histoire italienne passe au crible d’un scénario d’une richesse inouïe. Et si vous vous perdez dans les méandres de l’intrigue, ne vous inquiètez pas, c’est normal, Andreoti procédait ainsi : brouiller les pistes pour mieux dominer !
D’accord, l’histoire italienne contemporaine, faite de gouvernements à gogo, d’alliances byzantines et de corruption à tous les étages n’apparaît pas attrayante au premier abord. Sauf que Coppola y avait à l’époque trouvé son inspiration pour nous livrer un Parrain n°3, qui, de très loin, surpasse ses prédécesseurs – je sens que ça va faire réagir… Le débat est ouvert !
Retenez bien le nom de ce jeune réalisateur : Paolo Sorrentino. Je parie qu’on en reparlera très vite. Messieurs les producteurs français, à quand pareille énergie pour tracer le portrait de Pasqua, Chirac ou Roland Dumas ? Ou – soyons dingues ! – de Sarkozy ?
Travis Bickle
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire