mardi 1 avril 2014

Elementary : Sherlock goes to America

En DVD : Le retour en grâce de Sherlock Holmes au cinéma et à la télévision britannique a poussé CBS à diffuser à son tour une série consacrée au célèbre détective britannique. Comme Sherlock, Elementary modernise le mythe et, cette fois-ci, transporte Holmes dans le New York contemporain.


Que fait Sherlock dans la Grosse Pomme ? Il soigne son addiction à l'héroïne : son riche père lui coupera tout subside s'il plonge à nouveau. Un "ange-gardien" est engagé pour l'aider à suivre sa cure de désintox. Son nom est Watson et c'est une belle jeune femme célibataire. Mais, évidemment, l'esprit de Holmes ne s'arrête jamais ; la police new-yorkaise n'hésite pas à faire appel à lui en tant que conseiller. Et les crimes mystérieux (ou qui se révèlent mystérieux) ne manquent dans la ville qui ne dort jamais... à l'instar de Sherlock.

Sherlock ou Sheldon ?

Cette nouvelle série s'annonçait casse-gueule tant le Sherlock de la BBC est un diamant télévisuel. Le casting US (Johnny Lee Miller et Lucy Liu) pouvait sembler pâle face au couple Benedict Cumberbatch - Martin Freeman. On s'attendait même à une sorte de copycat aseptisé pour la TV US. Tout faux ! Elementary repose sur un duo très attachant : Johnny Lee Miller interprète un Holmes moins hautain et plus sympathique que celui incarné par Cumberbatch. Certes, le Holmes d'Outre-Atlantique est sûr de lui, volontiers cassant et souvent énervant pour ceux qui l'approchent mais il l'est presque malgré lui. C'est un asocial, un peu geek sur les bords, sachant manier l'humour, qui dit tout ce qui lui passe par la tête : une sorte de Sheldon Cooper (The Big Bang Theory) détective ! Mais un Sheldon musclé et tatoué.

Face à lui, Lucy Liu incarne une acolyte qui fait souvent office de punching ball mais qui sait également rendre les coups quand il le faut. La relation fonctionne bien car chaque personnage révèle progressivement ses failles. Ce couple improbable se retrouve plongé dans des enquêtes parfois glauques (enlèvement d'enfants), souvent en prise avec l'actualité (milieu de la finance) - autant de cas complexes, suffisamment bien construits pour éviter toute impression de déjà vu, qui nous scotchent le temps d'un épisode.

Car les enquêtes sont menées tambour battant. Les déductions du détective ne sont pas autant détaillées que dans Sherlock : tant mieux ! Cela aurait été dommage de repomper les effets visuels de la série britannique. En résumé : du rythme, des rebondissements, de l'humour. Cette première saison de 24 épisodes, éditée en coffret de six DVD par Paramount Home Entertainment, comble nos besoins... élémentaires.
Anderton
 

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