En salles : Actuellement à l’affiche de plusieurs cinéma d’art et d’essai dans toute la France (à l’ABC de Toulouse comme au Champollion parisien), Cléo de 5 à 7 refait un tour de manège… Haut en noir et blanc, le film est restauré en 2012 et affiche une palette de gris excellente. A voir ou à revoir !
C’est en 1962 que Cléo de 5 à 7 sort sur les écrans, avec l’actrice Corinne Lemarchand. Un petit air de Deneuve et une robe à ballon, Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy) se préfigure déjà ! Cléo, c’est une jeune chanteuse en vogue, belle, satisfaite d’elle-même. Superstitieuse et persuadée d’être gravement malade, elle attend des résultats médicaux lors d’un après-midi de printemps. Calculé en "temps réel", le film nous emporte dans cet espace-temps, de 17h à 19h, en respectant l’horloge. Agnès Varda nous présente ici un travail intéressant sur la confrontation du temps réel et du temps cinématographique. Un personnage pour qui le temps justement, semble s’être arrêté, jusqu’au moment tant attendu…
Frais et grave à la fois, Cléo de 5 à 7 est une ballade hasardeuse mais loin d’être ennuyeuse. En variant les rythmes et les registres, Varda réussit un portrait tout à fait juste d’une tranche de temps. Triste et languissante, ou joyeuse devant une séquence de film burlesque (avec Jean-Luc Godard, Anna Karina etc…,), Cléo mérite tout à fait un petit déplacement !
Anouk
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