Artistes : "Sean Penn, un citoyen à Hollywood". Le Monde 2 du 21 octobre consacre sa Une et huit pages au comédien américain qui sera à l'affiche des Fous du roi, de Steven Zaillian, le 1er novembre. "Je suis un acteur sans doute, mais d'abord un citoyen", explique-t-il dans le cadre d'un long entretien.
Aux côtés de George Clooney, Tim Robbins et Susan Sarandon, "Citizen Penn" incarne la figure même de l'artiste engagé (traduction : à gauche), doté d'une conscience et d'une voix qui porte, toujours prêt à défendre ses valeurs, à défiler contre la guerre en Irak, à tenir une bougie avec les opposants à la peine de mort, à secourir les habitants de La Nouvelle-Orléans, à tailler un costard à Bush...
Il est bien loin le temps où Sean Penn était juste un petit con. Une forte tête dotée de solides poings qu'elle aimait écraser sur la gueule de tous ceux qui lui cherchaient des poux. Sa cible de prédilection : les paparazzi, qui lui collaient aux basques du temps où il était maqué avec Madonna. Et comme ces bestioles aveuglantes se tenaient à distance respectables de ses phalanges et de ses godasses, Sean Penn s'était beaucoup inspiré du lama. Pas le dalaï prêcheur de paix, mais l'animal éjecteur de salive. Pendant que sa chanteuse jouait son numéro de star qui voudrait qu'on la laisse tranquille (son meilleur rôle parce que pour le reste...), l'acteur distribuait les molards avec une précision qui suscitait l'admiration jusque chez les photographes.
Plus vicieux, il se baladait parfois avec un pistolet à eau pour arroser les voleurs d'intimité. Un jouet qu'il remplissait avec son urine... Vous imaginez la scène ? Sean Penn en train de pisser dans un verre puis d'en extraire le contenu à l'aide d'une seringue pour pouvoir remplir son colt en plastoc...
Ses excès de comportements ne l'empêchaient pas à l'époque d'être déjà un grand acteur. La preuve que l'on peut être un branleur et s'en sortir. Son engagement actuel, sincère, n'en est que plus remarquable.
photo : Gottfried Helnwein
1 commentaire:
Ca me rappelle une chanson ton histoire de pisseur fou, dis donc...
"Un jour comme ça dans la rue
Vint à passer un parvenu
Tout ventripotent, bien rendu
Ivre sans doute d'avoir trop bu
Tout discrètement, à son insu
Je dégaine alors ma massue
Derechef, ni vu ni connu
De là, je douche l'individu
(...)
Et pour signifier à mes hôtes
Et aux beaux notables du coin
Aux bonnes âmes de la Haute
L'estime dans laquelle je les tiens
Une fois retroussées mes manches
Je me découvre à l'assistance
Renouvelant là l'expérience
D'un air solennel je m'épanche"
AUtrement dit, Tété et Sean "pistolero" Penn, même combat... Mais sans doute pas le même calibre !
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