En salles : "J'étais autrefois le prochain président des Etats-Unis". C'est en ces termes qu'Al Gore, ex-vice-président des USA et candidat malheureux à l'élection présidentielle américaine, se présente à son public au début d'Une Vérité qui dérange, sorti en salles ce mercredi. On dirait l'introduction d'un numéro de stand-up comedy et on en est pas loin : la conférence sur le réchauffement climatique qu'Al Gore a donnée aux quatre coins des Etats-Unis et dans le reste du monde a tout du one-man show. Pas étonnant qu'on en est fait un film.
C'est une sacrée performance que livre Gore. Seul, devant un écran panoramique, il parvient à expliquer en moins de deux heures comment les activités humaines sont en train de détruire irrémédiablement la planète. Avec l'assurance d'un homme qui sait de quoi il parle et qui apporte la preuve de ce qu'il avance. Car cela fait plus de vingt ans que Gore planche sur la question, au contact des scientifiques.
Une Vérité qui dérange est un film génial non seulement parce qu'il apporte au public des infos claires, intelligentes et ludiques sur un problème que tout le monde croit connaître, mais aussi parce qu'il montre le combat d'un homme déterminé. Un homme qui a connu la gloire puis la chute. Fini politiquement, il a failli perdre son fils dans un grave accident de voiture. C'est alors qu'il a eu une révélation : la vie est fragile et doit être préservée. Et le voici parti dans une croisade écologique, annonçant l'apocalypse tout en assurant que la rédemption est possible, en changeant nos habitudes. L'histoire de Gore, c'est un scénario digne de Scorsese !
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