lundi 20 novembre 2006

Autour de "Babel"

En salles : On dit qu’un seul battement d’ailes de papillon peut changer la face du monde. Dans Babel, c’est un seul fusil, calibre 370, qui change le cours des choses. Un fusil et un coup de feu dans le désert marocain qui provoquent un "incident" et relient trois continents : l’Amérique, l’Afrique et l’Asie. Un incident qui engendre la descente aux enfers d’un couple déjà en perdition, autours desquels gravitent, directement ou indirectement, des êtres humains étrangers, incompris ou complètements perdus.
Après Amours chiennes et 21 Grammes, Alejandro Gonzalez Inarritu et Guillermo Arriaga confirment leurs statuts de réalisateur (le premier) et scénaristes (les deux) brillants. Parce que Babel fait partie de ces films forts où s’enchevêtrent les histoires de personnages totalement dépassés par ce qui leur tombe dessus. Les chocs culturels, les préjugés débiles, les incompréhensions, les mauvais choix faits aux mauvais moments.
En dehors du scénario et de la mise en scène, ce qui fait la force de Babel, c’est son casting impeccable où des acteurs inconnus équilibrent parfaitement les performances anti-hollywoodiennes des stars d’Hollywood justement. Brad Pitt est bon, très, très bon, et Cate Blanchett est comme toujours d’une justesse touchante. Mais il y a aussi Rinko Kinkuchi qui, dans le rôle de Chieko, une jeune japonaise sourde-muette perturbée, est simplement excellente.
Babel n’est pas forcément original, c’est juste un film qui colle drôlement à l’air du temps, qui nous met face aux idées préconçues véhiculées aujourd’hui si facilement. Le racisme et l’ignorance envers tout ce qui est étranger, différent. C’est juste un film universel. Bref, Babel porte vraiment bien son nom.

Black Mamba

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