En salles : Hollywood, la machine à décerveler. L’image est tenace, surtout en France. Comme si les films américains se réduisaient à des explosions et des effets spéciaux. C’est oublier les nombreuses œuvres engagées qui émaillent l’histoire du 7e art Outre-Atlantique. Rien que ces dernières années, La Constance du jardinier (Fernando Meirelles, 2005), Lord of War (Andrew Niccol, 2006) ou Syriana (Stephen Gaghan, 2006) prouvent qu’Hollywood sait aussi aborder des problèmes graves — les magouilles des labos, le trafic d’armes, la poudrière moyen-orientale — sans renier sa raison d’être : le divertissement.
Blood Diamond est un nouvel exemple de cette approche. Le film aborde le thème sensible des diamants du sang, découverts dans des zones de conflit en Afrique et que les diamantaires occidentaux achètent en toute discrétion aux belligérants, contribuant ainsi à alimenter les guerres et les atrocités en tous genres. Producteurs, réalisateur et comédiens ont clairement fait ce film avec la volonté de changer les choses. Très naïf ou très américain, persifleront les mauvaises langues. Et alors, en alertant le monde sur le génocide au Darfour, George Clooney a mis un coup de projecteur sur un zone, un continent, oubliés du reste du monde.
DiCaprio au sommet
L’engagement de l’équipe du film, sincère, transparaît à l’écran. Les acteurs sont épatants : Leonardo DiCaprio campe avec brio un trafiquant sud-africain ambigu et ravagé, un survivant prêt à toutes les saloperies mais dont la noirceur n’a pas réussi à éteindre la petite flamme d’humanité. Djimon Hounsou, un père qui se bat pour retrouver sa famille, dispersée à cause de la guerre, confirme quant à lui son immense talent — il mérite bien que je lui consacre un post, j’y travaille. Du coup, Jennifer Connelly, pourtant impeccable, reste un peu dans l’ombre de ces deux géants.
Habitué des grandes aventures épiques et porteuses d’un message (Glory, Le Dernier Samouraï), Edward Zwick adapte sa réalisation aux séquences qu’il filme : rythmée pour les spectaculaires scènes d’action, plus sobre lorsque les personnages livrent leurs émotions, posée pour révéler la beauté des paysages africains. Mis à part quelques moments un peu trop appuyés et une toute fin qui, pour le coup, aurait mérité davantage de sobriété, Blood Diamond réussit le difficile pari de combiner grand spectacle et œuvre de réflexion. Ce film est un diamant.
Blood Diamond est un nouvel exemple de cette approche. Le film aborde le thème sensible des diamants du sang, découverts dans des zones de conflit en Afrique et que les diamantaires occidentaux achètent en toute discrétion aux belligérants, contribuant ainsi à alimenter les guerres et les atrocités en tous genres. Producteurs, réalisateur et comédiens ont clairement fait ce film avec la volonté de changer les choses. Très naïf ou très américain, persifleront les mauvaises langues. Et alors, en alertant le monde sur le génocide au Darfour, George Clooney a mis un coup de projecteur sur un zone, un continent, oubliés du reste du monde.
DiCaprio au sommet
L’engagement de l’équipe du film, sincère, transparaît à l’écran. Les acteurs sont épatants : Leonardo DiCaprio campe avec brio un trafiquant sud-africain ambigu et ravagé, un survivant prêt à toutes les saloperies mais dont la noirceur n’a pas réussi à éteindre la petite flamme d’humanité. Djimon Hounsou, un père qui se bat pour retrouver sa famille, dispersée à cause de la guerre, confirme quant à lui son immense talent — il mérite bien que je lui consacre un post, j’y travaille. Du coup, Jennifer Connelly, pourtant impeccable, reste un peu dans l’ombre de ces deux géants.
Habitué des grandes aventures épiques et porteuses d’un message (Glory, Le Dernier Samouraï), Edward Zwick adapte sa réalisation aux séquences qu’il filme : rythmée pour les spectaculaires scènes d’action, plus sobre lorsque les personnages livrent leurs émotions, posée pour révéler la beauté des paysages africains. Mis à part quelques moments un peu trop appuyés et une toute fin qui, pour le coup, aurait mérité davantage de sobriété, Blood Diamond réussit le difficile pari de combiner grand spectacle et œuvre de réflexion. Ce film est un diamant.
Pour ceux qui voudrait en savoir plus, je recommande vivement la lecture de Diamant de Matthew Hart (Actes Sud), une enquête approfondie sur la filière du diamant, depuis la prospection jusqu’à sa commercialisation, en passant par l’exploitation des mines et la taille des pierres précieuses. Cela se lit comme un roman d’aventures, qui vous emmène aux quatre coins du monde et vous fait rencontrer des personnages hauts et en couleurs.
2 commentaires:
Très bon film et très bonne critique dommage que le film arrive un peu tard : après le Processus de Kimberley
Merci d'avoir laissé un commentaire et d'avoir rectifié ma bourde sur l'armée US, j'ai juste confondu avec la manière d'agir qui sont plutot semblables (dans le cinéma, je ne dis pas la réalité). Le film a quelques longueurs aussi, mais dans l'ensemble, ça reste une belle reussite. Bravo pour ta critique ^^
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