lundi 4 mars 2019

Lucky Man saison 1 : la chance selon Stan Lee

En DVD et Blu-ray : Aux fans qui lui avaient demandé le super-pouvoir qu'il aurait aimé avoir, Stan Lee avait répondu : le pouvoir de contrôler la chance. Une réponse qui, via sa boîte de production Pow! Entertainment, a donné naissance au concept de la série britannique Lucky Man. La saison 1 est désormais disponible en vidéo chez Koba Films et elle vaut vraiment le détour.



Enquêteur à la police de Londres, Harry Clayton a un sérieux problème d'addiction au jeu, qui a bousillé son mariage. Alors que son ardoise au casino lui attire des ennuis, une inconnue l'aborde et lui fait gagner une forte somme d'argent à la roulette. Et quand la soirée se termine au lit, Harry se dit qu'il a tiré le jackpot. Mais au réveil, il découvre un étrange bracelet à son poignet. Impossible de l'enlever. Avant de disparaître, l'inconnue lui explique que ce bijou provoque la chance pour celui qui le porte. Mais, comme le yin et le yang, il entraîne également une catastrophe dans l'entourage du porteur.


On peut raisonnablement qualifier Lucky Man de série policière fantastique. Et ajouter que, passée la surprise du premier épisode, on est happé par les enquêtes de Harry. Celles qu'il mène au quotidien avec sa collaboratrice, l'inspectrice Suri Chohan, mais aussi la quête autour du bracelet : d'où vient-il ? qui est cette inconnue ? pourquoi lui a-t-elle fait ce cadeau empoisonné ? Et tout cela, en gardant le secret pour lui mais sans attirer l'attention (car ce pouvoir lui sert au quotidien), en résistant à la pression de son supérieur (qui a découvert ses dettes de jeu) ou de la propriétaire du casino (qui veut le faire chanter) et en tentant de recoller les morceaux avec son ex-femme.

Au coeur de Londres

La série, co-créée par Neil Biswas, est rythmée et riche en rebondissements. Elle est également portée par des comédiens attachants, au premier rang desquels James Nesbitt (Bofur dans la trilogie Le Hobbit, The Missing). Il incarne Harry, un flic déterminé et un brin filou, bienveillant avec ceux qu'il apprécie et retors avec ceux qui se mettent en travers de son chemin. A ses côtés, Amara Karan (The Night Of) dans le rôle de son adjointe incarne une policière rigoureuse, à la fois loyale vis-à-vis de son boss et de plus en plus perturbée par ses agissements. Le duo fonctionne à merveille. 

Au-delà des autres seconds rôles, tous bien écrits (l'ex-femme compréhensive, l'inconnue mystérieuse, le frangin beau gosse et encore plus filou que son aîné, la femme fatale à la tête du casino...), le personnage à part entière de la série, c'est Londres. Loin de la carte postale, Lucky Man s'attache à nous montrer une métropole moderne, en mouvement, en transformation même, avec des immeubles ultra-modernes côtoyant des quartiers en friche. Oubliez la pluie et la grisaille ; beaucoup de séquences sont tournées au lever du soleil ou en fin d'après-midi, dans une lumière dorée et rasante qui contribue à rendre la photo très contrastée. Autre originalité : les enquêtes de Clayton et Chohan les amènent à nous faire découvrir des communautés urbaines aussi différentes que les diamantaires juifs, les étudiants étrangers de bonne famille ou la diaspora nigériane. Ah, et oui, Stan Lee fait un caméo - tourné, si je ne me trompe pas, au temple des geeks, j'ai nommé Forbidden Planet.

Les dix épisodes de cette saison 1 s'enquillent à la chaîne. Koba Films sortira prochainement la saison 2 tandis qu'une 3e saison a été diffusée Outre-Manche. Ne laissez pas passer la chance.

Anderton

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