lundi 12 novembre 2007

Les promesses de l'ombre: les ptites fesses de Londres

En salles. David Cronenberg est un obsedé. Il tente de décrypter tous ce qui fascine l'homme sans raison moralement acceptable: le sexe (non compris comme nécessaire à la procréation), la violence (non compris comme nécessaire à la paix), la technologie conquérante (non compris comme nécessaire au progrés). Ce qui l'inspire est la face obscure de nos penchants les plus primaires, le détournement du coeur des couilles et de la tête. Certains n'y verront que le slam d'un grand corps malade alors que la véritable référence, la division tripartite de l'âme, est platonicienne (on peut aller au ciné et lire Reader Digest). Toute la filmo de Cronenberg est ainsi vouée à l'étude de l'assouvissement des désirs constitutifs de l'âme humaine; désirs qui se résument souvent à vouloir acquérir du pouvoir par n'importe quel moyen. Enfin, David Cronenberg est obsédé surtout parce qu'il nous montre les fesses du Vigoureux Viggo dans un hammam moite et glissant.
Viggostérone
Rassurez-vous toutefois, l'intérêt du film ne réside pas seuleument dans le postérieur de l'acteur, mais aussi dans ses couilles qu'on voit se balancer majestueusement entre des cuisses tatouées et bien galbées. Viggo Mortensen aura d'ailleurs besoin de sa virilité pour évoluer dans l'univers impitoyable d'une mafia russe des plus familiale. Il faudra qu'il réfréne les pulsions qui le poussent à compatir aux malheurs des autres, il faudra qu'il accepte de baiser devant un pote sans le faire participer, il faudra qu'il apprenne à couper des ongles sans rater les phalanges. Une fois cet apprentissage effectué, il pourra alors prétendre au statut de membre à part entière.
Un grand film
Les promesses de l'ombre (dont vous pouvez voir la bande annonce ici) ne raconte pas uniquement l'histoire d'une enquête policière ou d'un renoncement. C'est le genre de film qui va au-delà de l'anecdote pour toucher la tragédie. Prendre prétexte d'une histoire somme toute assez banale (en tout les cas, ce n'est pas elle qui résonne dans nos esprits lorsqu'on sort de la salle) pour finalement appréhender toute la complexité de l'homme (voir ci-dessus) est la marque d'un grand cinéaste, d'un grand acteur, d'un grand film.
Mon conseil: courez-y. Il tient toutes ses promesses.

Sentenza (Plutôt ton que Pla)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pareil, beaucôup aimé ! Par contre, malgré toute ma concentration, j'ai pas vu les couilles (ou alors, c'est vraiment du très très rapide)