mercredi 1 septembre 2010

600 kilos d’or pur : la pépite de la rentrée


En salles : Au départ ils sont cinq. Cinq hommes au fin fond de la Guyane prêts à réaliser un casse de 10 millions d’euros. Sauf que l’un d’entre eux va devenir l’une d’entre eux et que c’est bien connu, dès qu’une femme s’en mêle, les problèmes surviennent.

Ca parait presque trop facile. Quelques explosifs, un hélicoptère pour rejoindre la frontière brésilienne et le tour est joué.

L’originalité de cette histoire réside dans le fait que pour une fois, la cavale des protagonistes ne se déroule pas dans les bas fonds d’une ville mais en pleine jungle et que l’or ne se trouve pas dans une banque mais chez des trafiquants.

Et ces mercenaires sont résolus à ne pas laisser filer les fautifs, d’une part parce qu’ils aimeraient récupérer leur butin et d’autre part, parce qu’ils craignent que ceux-ci les dénoncent, ce qui perturberait considérablement leurs petites affaires.

S’en suit une course poursuite dans un milieu des plus hostiles, une jungle pleine de dangers où se côtoient bestioles rampantes et volantes en tous genres, indigènes, trafiquants et chercheurs d’or clandestins. Au Brésil, on appelle cette jungle, ‘l’oxygène vert ». Mais pendant une heure trente, on se retrouve à bout souffle, et on voudrait bien que les héros s’en sortent quand même.

L’or, c’est de la poudre aux yeux. Il est aussi lourd à transporter qu’il est futile et inaccessible.

La chair des Dieux qui transformera des hommes en bêtes et sacrifiera des vies au prix de l’innocence.

La morale de cette histoire, c’est qu’une vie vaut plus que 600 kilos d’or. Alors que l’un d’entre eux perdra la sienne, une femme donnera naissance et viendra rétablir les vraies valeurs à ne pas oublier.

Et tel le christ rédempteur, le héros sauvera celle qu’il aime.


Eric Besnard est réalisateur mais aussi scénariste, dialoguiste et adaptateur. Visiblement obsédé par l'argent, il a réalisé Ca$h en 2007 et signé le scénario du Convoyeur, le polar sombre de Nicolas Boukhrief avec Dujardin et Dupontel.

Cette fois il met en scène Clovis Cornillac, magnifique, émouvant, vrai. On est loin du héros volage et léger des Chevaliers du ciel. Son rôle de chef de bande est l’élément soudeur du groupe. L’or n’est pas sa motivation, il est son énergie. L’acteur au cœur plus gros qu’un lingot d’or a atteint sa maturité.

A ses cotés, Audrey Dana, qui nous avait horripilés dans Tellement proches, est une de femme de tête, tendre et impitoyable. Elle est la touche de moralité et d’espoir au milieu de ces hommes calculateurs et primaires. Elle est également à l’affiche du prochain film de Claude Lelouch Ces amours-là.

Egalement à l’affiche, Bruno Solo est juste odieux dans le film, c’est quand même grâce à lui que se fait le casse. L’or lui monte à la tête. Il finira englouti par sa cupidité… et Patrick Chesnais, dans un rôle presque insuffisant à son immense talent. Le manque de dialogues l’empêche d’exister.

Entre le nunuche Sexy Dance 3D et la testostérone de The Expendables, et si vous alliez voir un bon film français pour changer ?
Marsellus Wallace.


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