Buzz : Si l'expression n'était pas si galvaudée, on pourrait qualifier Timbuktu de film engagé. Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2014, le long-métrage d'Abderrahmane Sissako plonge le spectateur au coeur du drame malien et lève le voile sur les exactions commises par les intégristes qui ont pris possession de Tombouctou.
Timbuktu a été principalement tourné en Mauritanie, avec des comédiens, professionnels ou non, qui ont vécu sous le joug des fanatiques religieux. Sissako a déclaré vouloir faire comprendre la souffrance de la population locale, prise en otage, qui ne peut que subir ou résister. Et tenter de survivre.
De Bamako à Tombouctou
Le cinéaste africain, membre du jury cannois en 2007, a déjà eu les honneurs de la compétition officielle sur la Croisette, en 2006, avec Bamako. Un film, interprété notamment par Aïssa Maïga et Danny Glover, qui abordait d'autres ravages, ceux provoqués par la dette. Pour autant, le cinéma africain reste sous-représenté à Cannes : en 2010, Un homme qui crie, du Tchadien Mahamat Saleh Haroun, a obtenu le prix du jury mais aucun film du continent n'a à ce jour remporté la Palme d'or. Timbuktu mettra-t-il fin à ce triste record ?
Les retours de la projection de mercredi sont plutôt positifs sur Twitter : "C'est beau Timbuktu", lâche Jacky Goldberg des Inrocks aka @JeanJacky ; "un film majeur sur l'intégrisme qui ne martèle rien et traversé par des scènes d'une poésie bouleversante", écrit pour sa part Thierry Chèze de Studio-Ciné Live aka @Thierry_SCL. tandis que Mehdi Omaïs de metronews aka @Les_cinevores s'enflamme : "Timbuktu est une véritable pépite, tout en nuance, sur le cancer de l'extrémisme dans le désert africain. Délicatesse et puissance". Et qu'en pense le jury ?
Anderton
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