A lire : Woody et Diane, Federico et Giulietta, Orson et Rita, Jean-Luc et Anna, Roger et Brigitte... longue est la liste des cinéastes qui sont tombés fous amoureux d'une actrice (et inversement). Leurs passions ont fait le bonheur des cinéphiles et des paparazzi. Eric Neuhoff en a fait une série de chroniques pour Le Figaro durant l'été 2013. Les éditions de L'Herne ont eu la bonne idée de les publier sous le titre L'amour sur un plateau (de cinéma).
Onze courts chapitres, bien brossés, enlevés, illustrés par une photo du couple mythique en question. Le lecteur prend plaisir à (re)vivre ces belles histoires d'amour qui, comme dit la chanson, finissent mal en général. Sauf qu'évidemment, avec des telles individualités, tout ici est exacerbé. Les élans, les relents, les reflux... Neuhoff s'en amuse, n'hésitant pas à décocher des flèches qui font plus mal que celles de Cupidon. Pas de méchanceté gratuite pour autant. Il n'a parfois qu'à ouvrir les guillemets : "Si tu te maries un jour, n'épouse pas une actrice, car elles restent des actrices au lit". La phrase est de Roberto Rossellini, alors marié avec Ingrid Bergman. La muse et le mufle. L'histoire se répète souvent. Mais il y a aussi des passions durables, par delà les voeux prononcés à l'église et les procédures d'avocats.
Parfois aussi, la comédie de moeurs vire au tragique. Destins brisés. L'artiste est une homme ou une femme comme les autres. Heureusement, restent les oeuvres. Et quelques chefs-d'oeuvres, qui résistent à l'usure des sentiments.
Anderton
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