Avec sa BD Shadow Hills, publiée chez Delcourt, Sean Ford signe un récit fantastique qui illustre une thématique environnementale bien réelle. A la croisée de Twin Peaks et de X-Files.
Shadow Hills est une petite ville perdue au milieu d'une immense plaine. Une entreprise d'extraction de schiste permet à la majorité des habitants de gagner leur vie. Une vie morne bientôt bousculée par un étrange phénomène : une jeune femme est retrouvée recouverte d'une matière noire inconnue. C'est la première victime d'une épidémie qui déroute la police comme le personnel de l'hôpital local. Cet événement fait rejaillir les traumatismes de deux familles : celle d'Anne, dont la soeur Dana a mystérieusement disparu à l'adolescence, et celle de Will, le patron de l'entreprise d'extraction, dont le frère Cal parti des années plus tôt est revenu en ville.
Ajoutez des grottes inquiétantes et un champignon aux propriétés surprenantes et vous aurez une petite idée de l'étrangeté de cette bande dessinée atypique. Atypique par son histoire donc, atypique également par le trait de Sean Ford. Son style a quelque chose d'adolescent. A la fois précis et un peu maladroit mais très juste. On a l'impression de parcourir le carnet d'un des jeunes impliqués dans cette étrange affaire (lire les premières planches). L'auteur parvient à créer une atmosphère dérangeante. Une menace omniprésente pèse sur ce récit qui, sans grand discours, aborde l'impact de l'activité humaine sur la nature.
Anderton
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