Sortie ce mercredi de Speak no evil, thriller horrifique de James Watkins avec James McAvoy. Que vaut ce remake d'un film danois sorti en 2022 ? On "speak" haut et fort.
On pourrait vous rabattre les oreilles et les yeux avec le fameux "Oui mais l’original Ne dis rien est quand même incroyable". Mais on ne le fera pas. Alors oui le film danois de Christian Tafdrup avait un vrai truc (ce qui explique le remake) mais restait très arty-indé avec une fin absolument noire (charbon foncé). C’est sans doute cela qui a plu à James Watkins, lui qui nous avait envoyé un Eden Lake traumatisant il y a maintenant 15 ans.
Et ce n’est pas étonnant car son Speak no evil est assurément une pépite de film angoissant, stressant, suffocant mais que l’on ne peut s’empêcher de regarder jusqu’au bout en disant à chaque instant : "Ne me dis pas que... mais nooooon !"
Sables mouvants
Thriller malsain au rythme tout à fait étudié, le film est une tombe que l’on creuse en sachant que l’on va finir dedans. Avec son cast malin de Scoot McNairy (Argo, Aftermath, Narcos Mexico), la trop rare Aisling Franciosi (The Nightingale) à la très jolie Mackenzie Davis (Blade Runner 49, Terminator Dark fate). Mais c’est l’incroyable performance de James McAvoy qui retiendra votre attention, irrésistible en mari souriant, sournois, malaisant, malveillant, cruel, horrible ! Je ne parlerai pas des enfants, parfaits aussi.
Laissez-vous étouffer par ce thriller horrifique et enivrant, ou l’on subit chaque minute comme une disparition dans les sables mouvants. Petit à petit, on glisse dans son siège et on ne peut plus bouger.
Un plaisir rare. Et bizarre.
Marcel Martial, Mont St-Michel.
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