En salles : Il fait plus froid que jamais, la crise persévère, l'humanité doit se passer de Steve Jobs et compte désormais parmi elle un mélange de Carla et Nico, le coca va être taxé... Comme dirait l'autre : "Bref. C'est pas brillant."
Heureusement on a le ciné pour s'évader. Ca tombe bien, c'est les vacances donc en plus, on a le temps d'en profiter ! Mais que voir en ce moment me direz-vous ? Et bien justement, il y a plein de films à voir, pour tous les goûts, pour tous les âges. Je vais vous aider à faire le tri. Première salve, trois films.
Drive
Dans les salles depuis le 5 octobre, le nouveau film de Nicolas Winding Refn a déjà 780.000 entrées au compteur. Et c'est mérité, ce petit bijou de cinéma révèle un Ryan Gosling plus énigmatique, séduisant et inquiétant que jamais. Il interprète un homme solitaire, cascadeur pour le cinéma le jour, chauffeur pour truands la nuit. Sa rencontre avec Irène (Carey Mulligan), sa voisine de palier, va bouleverser son existence.
Mais Drive vaut mieux que ça.
Ce véritable coup de coeur est une réussite à tous les niveaux : une très belle photo froide et mécanique qui nous embarque sur le fauteuil du passager (oui, la place du mort...), une histoire passionnante brillamment adaptée d'un roman de James Sallis, des scènes mémorables parfois touchantes, parfois ultra-violentes (attention aux âmes sensibles, le film est tout de même interdit aux moins de 12 ans), un blouson avec un scorpion dans le dos (que l'on peut acheter pour la modique somme de 160$ sur le site de Steady Clothing), une musique envoûtante et entêtante avec des titres de Kavinsky ou College, des dialogues minimalistes mais justes : c'est au nombre de lignes de texte de Ryan Gosling qu'on se rend compte qu'on est pas dans un Tarantino, mais à part ça, on en est pas loin !Alors que le film devait initialement être réalisé par Neil Marshall avec Hugh Jackman dans le rôle principal, c'est finalement le réalisateur de la trilogie Pusher, sur les conseils de Ryan Gosling, qui signe Drive. Résultat : un prix de la Mise en Scène à Cannes et ce n'est probablement qu'un début...
The Artist
On les a déjà à peu près toute faite depuis sa sortie le 12 octobre chez Cineblogywood : un film qui va faire parler de lui, du cinéma haut en couleur, etc.
Je ne vais donc pas m'étendre plus que ça. Mais c'est indispensable tant The Artist est audacieux (au temps de la 3D, Hazanavicius a le culot de nous mettre devant un film muet et noir & blanc) et bien interprêté par le couple Dujardin / Bejo.
Le film, distribué aux Etats-Unis par les frères Weinstein, a le potentiel de La Môme et peut prétendre aux Oscars du Meilleur Film et du Meilleur Acteur, ce qui entamerait la carrière de Jeannot aux States.
La musique, en particulier dans le cinéma muet, joue le rôle d'un personnage à part entière, et est ici signée Ludovic Bource, également compositeur des 2 OSS.
En cadeau : le titre de Benny Goodman qui rythme la bande-annonce de The Artist : Sing Sing Sing
La guerre est déclarée
Sur un sujet difficile et personnel, la maladie d'un enfant, Valérie Donzelli réussit un film très casse-gueule qui parvient à ne jamais tomber dans le pathos, bien au contraire : on est émus aux larmes, enragés et révoltés comme ce couple qui vit une injustice extrême, et au final, on ressort gonflé à bloc et plein d'espoir en souhaitant que, si jamais un jour on a le malheur de vivre le même cauchemar, on puisse trouver le même courage et la même force d'y faire face.
La Guerre est déclarée, encore un film qui pourrait relancer l'industrie musicale, avec notamment la très belle chanson de Jacques Higelin Je ne peux plus dire je t'aime, qui berce une des scènes les plus émouvantes du film.
A demain pour la suite des films à voir !
Marsellus Wallace
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