samedi 23 octobre 2021

Comics - Sleepless : romance et fantasy

Sleepless BD comics CINEBLOGYWOOD


A lire : Il y a quelque chose de pourri au royaume d'Harbeny. A la mort du roi, la princesse Licottia, sa fille illégitime, est considérée comme une menace. Mais les tentatives d'assassinat sont déjouées par son garde du corps Cyrenic, membre de la garde des Indormis. Avec la BD Sleepless, publié chez Urban Comics dans son label Urban Link, Sarah Vaughn et Leila Del Duca ont crée une saga dans laquelle les intrigues de palais contrarient une romance éthérée. De la fantasy aussi haletante que délicate.


Contrairement à Daenerys Targaryen dans Game of Thrones, la princesse Licottia ne cherche pas à gouverner le royaume de son père. Au contraire, elle aspire à quitter la cour où, malgré la bienveillance de son oncle désormais monté sur le trône, la quête du pouvoir suscite moults machinations. La propre vie de la princesse est en jeu. Heureusement, Licottia peut compter sur deux fidèles compagnons : son animal de compagnie - non pas un dragon mais une sorte de fennec - et son garde du corps, Cyrenic. Belle idée de la scénariste Sarah Vaughn d'avoir imaginer une compagnie de chevaliers qui ont accepté de sacrifier leur sommeil pour se mettre au service de leur maître. Les Indormis ont les traits tirés mais sont parmi les meilleures fines lames du royaume. Reste que l'absence de sommeil les rend parfois sujets à des hallucinations.

Sarah Vaughn met en place un récit ponctué de rebondissements, avec ce qu'il faut de duels en armure et de combats dans les couloirs sombres du château. Empoisonnement, passages secrets et magie sont également au sommaire. De quoi rendre la lecture haletante. En prime, une belle histoire d'amour entre Licottia et Cyrenic, que leurs conditions respectives opposent. Il y a beaucoup de sensibilité dans ce récit complet que Leila Del Duca illustre avec également beaucoup de délicatesse de son trait fin et réaliste. On retrouve enfin cette douceur dans les couleurs et les textures d'Alissa Sallah.

Voici donc une BD de près de 300 pages qui tranche avec les approches violentes, voire gore, de nombreuses oeuvres de fantasy récentes et dont le charme saisit le lecteur. La magie opère.

Anderton


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