A lire : après les cinémas français et américain, Philippe Lombard nous emmène dans les coulisses des feuilletons et séries TV. Son livre, Ça tourne mal... à la télé !, regorge d'infos et d'anecdotes bien juteuses.
Philippe Lombard est tombé dans la marmite de culture cinématographique et télévisuelle quand il était petit. Il n'y a pas d'autres explications. Le journaliste a accumulé un savoir monumental qu'il partage avec générosité, à tel point qu'il cite systématiquement ses sources, comme pour nous inciter à aller approfondir les thématiques qu'il aborde. Pour autant, on peut se contenter de ses petites histoires, qu'il trousse bien comme il faut. On sent qu'il prend plaisir à nous narrer le coup de gueule de Jeanne Moreau, qui abandonne le tournage d'Urgences, à revenir sur les déboires de Schwarzenegger et Stallone en dessin animé, à évoquer le sabordage de la Série noire sur TF1 par Jean-Luc Godard ou à raconter comment Bobby Ewing est mort dans la saison 9 de Dallas... avant de réapparaître tranquillou sous la douche dans la saison 11. Un plaisir communicatif.
Des Cinq dernières minutes à Game of Thrones, en passant par Amicalement vôtre, Thierry La Fronde et Seaquest, entre beaucoup, beaucoup d'autres, Philippe Lombard égrène les anecdotes étonnantes, improbables, confondantes sur les guerres d'ego, les invraisemblances scénaristiques, les idées qui s'annonçaient mauvaises et qui ont abouti à des projets catastrophiques. Les plus jeunes lecteurs découvriront qu'avant les séries TV, il y avait des feuilletons (dont certains tiennent encore la route) et les plus âgés replongeront avec délectation dans leurs souvenirs d'une télévision réduite à trois chaînes.
La mise en page rétro-pop est signé Mr Choubi, qui officie dans la cultissime revue Schnock, également publié par La Tengo. Beaucoup d'illustrations, de visuels montés et démontés avec humour et impertinence, de typos associées dans tous les sens. Le D.A. est convaincu que le mieux est l'ami du bien. Ce foisonnement textuel et graphique est une invitation à picorer des infos au fil des pages. Mais il est aussi possible de tout dévorer d'un coup. Et d'y revenir plus tard. Une fois de plus, Philippe Lombard la met en pleine (petite) lucarne.
Anderton
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