dimanche 29 janvier 2023

COMICS - Rogues : braquage corsé à Gorilla City

Rogues comics CINEBLOGYWOOD

Quand Les 12 Salopards débarquent dans La Planète des singes... En vérité, Rogues ne se résume pas à ces deux influences cinématographiques. C'est un album de BD prenant, sur un casse monumental dans une cité interdite. Joshua Williamson et Leomacs nous emportent dans un récit haletant dont on se doute qu'il ne laissera pas ses protagonistes indemnes.


Peu familier de l'univers de Flash, je ne connaissais pas les Lascars (Rogues en V.O.), un groupe de super-vilains décidé à empoisonner la vie de Barry Allen. Cette méconnaissance n'est pas préjudiciable pour apprécier ce one-shot qui nous transporte à Central City, dix ans après l'heure de gloire des criminels. Certains membres ont été arrêtés, les autres tentent de mener une vie normale, sous la surveillance étroite d'agents de probation. Captain Cold est passé par la case prison avant de devenir un employé lambda qui suscite les moqueries de son patron. Une humiliation quotidienne à laquelle il décide de mettre un terme : il recontacte son crew pour proposer un dernier coup d'éclat. Le braquage ultime. Dérober l'or de Gorilla City, une ville cachée au coeur de l'Afrique, où règne l'impitoyable Gorilla Grodd.

Le scénariste Joshua Williamson se détache de l'univers DC, avec une bonne dose d'impertinence (sur la première planche, un graffiti balance "Superman pue du cul" !), pour nous proposer un thriller mené tam-tam battant. Le braquo est monté par des lascars devenus ringards que l'on découvre individuellement au fil de chapitres enchaînés comme dans un scénario de Quentin Tarantino. La troupe se regroupe mais on est loin de l'union sacrée. Puis direction l'aventure. Dès le départ, le plan foire. Normal, Williamson connaît ses classiques. N'empêche qu'il parvient à nous surprendre par les rebondissements permanents, le rythme alerte et les séquences d'action explosives qui ponctuent son récit.

Le style de Leomacs, à la fois old school et plein de fougue, est parfait pour illustrer cette histoire aux relents néo-noirs. Le dessinateur italien fait jaillir frontalement la violence dans ses cases. Cela gicle, ça explose. En mode brutal. Beau travail sur les couleurs par Matheus Lopes et Jason Wordie. Urban Comics a choisi de publier Rogues en grand format. A raison : on en prend plein la vue.

Anderton



 

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