En salle (le 8 mars) : Mais qui a tué le célèbre producteur Montferrand, dans le salon de sa maison de banlieue parisienne avec une arme à feu en pleine après-midi ? Avec Mon Crime, François Ozon nous entraîne dans un virevoltant Cluedo cinématographique. A voir pour au moins 5 raisons.
1) Une histoire étonnante
Madeleine Verdier, jeune actrice sans rôle et endettée, partage un appartement avec sa meilleure amie avocate, tout autant inconnue et au chômage. Le meurtre du producteur Montferrand tombe à pic pour remonter leur popularité et révéler tous leurs talents, l’une d’actrice, l’autre d’avocate de la défense. Devant l’accusation, elles sont prêtes à tout avouer, même un crime qui n’est pas le leur. Mais alors qui a tué Montferrand ? Un scénario absurde digne d’une farce de Sacha Guitry ou d’un roman d’Agatha Christie, avec des dialogues percutants, des personnages sophistiqués, subtils et d’une certaine élégance qui n’est pas sans rappeler la "Lubitsch touch". Le film, librement adapté de la pièce Mon crime (1934), révèle que les deux héroïnes ne recherchent pas l’argent mais plutôt la gloire, grâce au crime !
2) Une époque charnière
Les années 1930 encore ! La même période et le même contexte que ceux de Babylon : la naissance du cinéma parlant a mis sur la paille quelques artistes et l’une d’entre elle entend bien se venger.
3) Des costumes glamour
Signés Pascale Chavanne, Ils sont comme une seconde peau pour les comédiens ! A chaque rôle, un costume parfaitement taillé pour soutenir leur interprétation. On est en 1935, c’est glamour, sexy et théâtral.
4) Des décors hollywoodiens
C’est l’époque Art déco. Le chef décorateur, Jean Rabasse, a travaillé étroitement avec la costumière pour créer une harmonie inspirée des comédies de l’âge d’or hollywoodien avec des tons et des couleurs assorties aux costumes.
5) Des comédiens qui nous surprennent
Une pléiade d’acteurs à contrecourant qui excellent là où on ne les attendait pas forcément et les deux héroïnes qui pourraient avoir pour sœur Adèle Blanc-Sec ! Un casting qui met en lumière les talents de comédie d’Isabelle Huppert, star du cinéma muet sur le déclin, Fabrice Luchini en juge fantasque, Dany Boon en architecte dandy et bienfaiteur à qui le crime profite largement et bien sûr, nos deux jeunes héroïnes Nadia Tereszkiewicz (César 2023 du meilleur espoir féminin pour Les Amandiers) et Rebecca Marder ! Et beaucoup, beaucoup d’autres...
Mon Crime est une comédie – sans aucune limite d’âge - à ne pas manquer si vous aimez les énigmes et que vous avez la nostalgie des soirées Cluedo !
Mrs Peel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire