Ce n'est pas la première fois que Transformers et G.I. Joe partagent la vedette de comics. Mais le lancement de l'Energon Universe est d'autant plus emballant qu'il a été imaginé par Robert Kirkman, le scénariste de The Walking Dead et d'Invincible. Deux séries de ce reboot/multiverse des franchises Hasbro sont déjà disponibles chez Urban Comics : Void Rivals et Transformers. Deux premiers tomes qui donnent envie d'entrer dans cette vaste saga en bande dessinée.
Robert Kirkman & Lorenzo de Felici : Void Rivals - tome 1 Au-delà des apparences
Dans une galaxie (très) lointaine, deux peuples se livrent une guerre sans merci. Le vaisseau de l'Agorrien Darak se crashe sur une planète isolée, où il retrouve la Zertonienne Solila. Leur premier réflexe est de se combattre mais très vite, les ennemis savent qu'ils doivent s'unir pour survivre. Commence une aventure entre défiance et solidarité, méfiance et confessions.
Kirkman n'a pas son pareil pour nous plonger au coeur d'un univers captivant dans lequel il fait évoluer des personnages auxquels on s'attache rapidement. Son sens du récit, qui mêle habilement suspense, rebondissements et humour, est aussi fort que son sens du dialogue, ce qui lui permet de faire jaillir derrière leurs casques énigmatiques des personnalités tout sauf simplistes. Sur une idée de départ qui évoque Duel dans le Pacifique (John Boorman, 1968) ou Enemy (Wolfgang Petersen, 1985), le scénariste développe une relation complexe entre Darak et Solila, une relation qui s'inscrit dans un contexte belliqueux dont le lecteur va très vite être amené à questionner le bienfondé. De son trait précis et élégant, de Felici donne vie à une saga intergalactique peuplée de créatures étranges et de civilisations grandioses. Son travail sur les vaisseaux, les planètes, les costumes contribue tout autant que l'histoire à nous emporter. Le premier tome nous laisse sur un cliffhanger prometteur.
Daniel Warren Johnson : Transformers - tome 1 Pleins gaz !
Spike et Carly sont partis observer les étoiles dans la montagne, ils finissent au fond d'une crevasse jonchée de gigantesques épaves. Lesquelles s'animent, reprennent vie et se mettent à s'affronter. D'un côté, les Autobots emmenés par Optimus Prime ; de l'autre, les Decepticons dirigés par Starscream. Les premiers comprennent la nécessité de protéger la Terre alors que les seconds n'ont aucun respect pour cette planète. Mais les uns et les autres se retrouvent face à une même urgence : trouver de l'énergie, l'Energon, pour assurer leur survie. Témoins de ce clash des Titans, les humains s'organisent.
J'adore le style expressif et vif de Daniel Warren Johnson mais la souplesse de son trait allait-elle s'adapter aux formes géométriques et rigides des Transformers ? La réponse est : "Oh que oui !". Il respecte le look des robots tout en leur imprimant du dynamisme grâce au choix des angles de vue et aux mouvements qui l'amènent à faire ployer le métal. Vous aimez la baston ? Vous serez servis et de la plus spectaculaire des manières. On en attendait pas moins de l'auteur de Do a power bomb! Pour autant, ce premier opus ne se résume pas à une succession d'affrontements bourrins. Comme à son habitude, DWJ parvient à faire surgir l'émotion au milieu du chaos.
L'Energon Universe est lancé avec succès. On découvre les prémices d'une saga où les récits et personnages vont s'entrecroiser et interagir. On a hâte de découvrir la suite, notamment les deux albums consacrés à G.I. Joe qu'Urban Comics sortira à l'automne 2024. Dans la même période, le 23 octobre, Paramount Pictures distribuera au cinéma le film d'animation Transformers Le Commencement, l'origin story de la guerre entre Autobots et Decepticons, réalisée par Josh Cooley (Toy Story 4).
More than meets the eye!
Anderton
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