En salles : Saviez-vous que le terme Blues vient de l’expression anglaise Blue devils (littéralement "démons bleus") ? Voilà un peu de culture qui tombe à pic dans ce monde de brutes, car dans Black Snake Moan, il y a du blues du début à la fin et du diable dans les corps de chaque personnage. Du démon, genre tout feu tout flamme, insidieux, torride et très, très moite. Il paraît que tout est plus chaud vers le sud… Je confirme.
Avec Black Snake Moan, Craig Brewer (un réalisateur américain qui s’était jusque là spécialisé dans le décryptage du hip-hop et de la délinquance) a choisi de s’attaquer au blues donc, un genre musical qui parle de tristesse, de coups durs et d’amours souvent déçues. (La musique du film, c'est par-ici). Du coup, évidemment comme ça, on pourrait se dire que ça ne va pas être de la folie. Sauf que ledit film explore la relation bizarre et touchante de deux écorchés vifs. D’un côté, Samuel L. Jackson campe Lazarus, vieux bonhomme trompé par sa femme et donc forcément très dégoûté de la vie. De l’autre, Christina Ricci en blonde sulfureuse joue Rae, une allumeuse esseulée depuis le départ de son chéri (Justin Timberlake) en Irak et sur laquelle tout le village, ou presque, est passé. L’intrigue démarre lorsque Lazarus récupère Rae sur le bord de la route, quasiment nue, méchamment tabassée. En homme pieux, empreint de grands principes et de bonne volonté, il se met en tête de guérir la bimbo en short de sa nymphomanie. La solution est simple : la garder chez lui, enchaînée.
Scènes brûlantes et puritanisme
C’est sur cette base de scénario efficace et séductrice que Brewer a fait son film. Ça démarre fort, très fort, avec tout ce qu’il faut de scènes brûlantes et assez explicites. Dans le genre, ça pourrait ressembler à du Tarantino rural et c’est irrésistiblement bien interprété. Christina Ricci a une manière de se mouvoir qui fait d’elle l’incarnation de la bombasse sexy (même moi je le reconnais et pourtant, je suis une fille…). Samuel L. Jackson est parfait comme d’hab’, mais là en plus, il prend son pied en chantant et en jouant de la guitare pour de vrai. Et ma foi, Justin Timberlake, en loser faiblard, prouve en trois ou quatre scènes, qu’il ne sait pas que chanter.
Le hic, c’est le tournant que prend l’histoire dans sa deuxième partie. A force de parler religion dans le film, Craig Brewer semble s’être fait rattraper par trop de puritanisme. Black Snake Moan est un bon film mais rédemption et bons sentiments sont visiblement les critères que la production semble avoir imposés à son réalisateur. Alors que nous, spectateurs ravis par tant de délires déjantés, attendions de voir l’intrigue déraper dans un final improbable et donc forcément jouissif. C’est un peu dommage oui, mais c’est tor-ride !
Black Mamba
Kassdédi à qui on C.* : un site de référence en matière de prévisions météorologiques prévoit pour le week-end prochain un temps complètement pourri… Alors, elle est pas belle la vie ? Siiii.
Avec Black Snake Moan, Craig Brewer (un réalisateur américain qui s’était jusque là spécialisé dans le décryptage du hip-hop et de la délinquance) a choisi de s’attaquer au blues donc, un genre musical qui parle de tristesse, de coups durs et d’amours souvent déçues. (La musique du film, c'est par-ici). Du coup, évidemment comme ça, on pourrait se dire que ça ne va pas être de la folie. Sauf que ledit film explore la relation bizarre et touchante de deux écorchés vifs. D’un côté, Samuel L. Jackson campe Lazarus, vieux bonhomme trompé par sa femme et donc forcément très dégoûté de la vie. De l’autre, Christina Ricci en blonde sulfureuse joue Rae, une allumeuse esseulée depuis le départ de son chéri (Justin Timberlake) en Irak et sur laquelle tout le village, ou presque, est passé. L’intrigue démarre lorsque Lazarus récupère Rae sur le bord de la route, quasiment nue, méchamment tabassée. En homme pieux, empreint de grands principes et de bonne volonté, il se met en tête de guérir la bimbo en short de sa nymphomanie. La solution est simple : la garder chez lui, enchaînée.
Scènes brûlantes et puritanisme
C’est sur cette base de scénario efficace et séductrice que Brewer a fait son film. Ça démarre fort, très fort, avec tout ce qu’il faut de scènes brûlantes et assez explicites. Dans le genre, ça pourrait ressembler à du Tarantino rural et c’est irrésistiblement bien interprété. Christina Ricci a une manière de se mouvoir qui fait d’elle l’incarnation de la bombasse sexy (même moi je le reconnais et pourtant, je suis une fille…). Samuel L. Jackson est parfait comme d’hab’, mais là en plus, il prend son pied en chantant et en jouant de la guitare pour de vrai. Et ma foi, Justin Timberlake, en loser faiblard, prouve en trois ou quatre scènes, qu’il ne sait pas que chanter.
Le hic, c’est le tournant que prend l’histoire dans sa deuxième partie. A force de parler religion dans le film, Craig Brewer semble s’être fait rattraper par trop de puritanisme. Black Snake Moan est un bon film mais rédemption et bons sentiments sont visiblement les critères que la production semble avoir imposés à son réalisateur. Alors que nous, spectateurs ravis par tant de délires déjantés, attendions de voir l’intrigue déraper dans un final improbable et donc forcément jouissif. C’est un peu dommage oui, mais c’est tor-ride !
Black Mamba
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