En salles : Le miracle d’Inception, c’est de se faire aimer alors que le film est entouré d’un halo de brume nébuleuse sur son scénario. On parle ici d’un film maîtrisé d’un bout à l’autre en termes de production (waouh), de direction d’acteurs (énorme), de casting (de Leonardo DiCaprio à Marion Cotillard, je suis capable de citer les 11 premiers acteurs !), de musique (le meilleur score de Hans Zimmer depuis Gladiator), d’effets spéciaux (grosse claque), de photo (sublime) qui en font forcément un grand film, pour ne pas dire un très grand film. Seulement voilà, il reste un trait au milieu de tout ça, un peu comme sur les shoots que prenait le photographe de La malédiction !
Leonardo sleeping !
Il n’y a qu’un souci, c’est que l’on ne comprend pas tout... Et je dis "on" pour avoir parlé avec 12 personnes à la sortie du ciné. Tout le monde est bluffé car le film envoie du lourd du début à la fin, mais personne n’a compris ! La faute à un scénario forcément alambiqué dès lors qu’il mélange le rêve et la réalité et qu’une règle se rajoute chaque fois qu’un rêve commence. Du coup, on a plus l’impression que les scénaristes ont essayé de se rajouter des portes pour trouver la sortie au fur et a mesure que l’histoire avance dans un grand labyrinthe. Le principe étant que lorsque que vous vous réveillez de votre rêve vous êtes dans un autre rêve. Sur cette théorie des Tupperware, plus on va loin, plus c’est délirant et moins on comprend. Du coup, l’hallucinant final de 30 minutes trouve une sortie en forme "push bar to open" comme une porte de secours au fond d’un endroit de… rêve.
C’est donc assez étrange cette sensation d’avoir vu un film absolument démentiel, en ayant l’impression d’avoir été honteusement embourbé par une histoire dont l’issue finale laisse plus qu’un gros doute sur la capacité des scénaristes à avoir une fin à ce qui est au départ une idée géniale. On est comme le lapin qui traverse la route, les yeux dans les phares, sans savoir trop ce qui arrive…
Mon conseil : Nolan a pondu un film de fou à voir impérativement au cinéma. Et a revoir en Blu ray pour comprendre, puis sur canal+, TF1, France télé, TMC et Direct8
Marcel Martial (les yeux dans les phares)
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