En salles : Avouons-le, pour la majorité d'entre nous, le cinéma latino-américain se résume aux productions brésiliennes, argentines et mexicaines. Ce qui est évidemment réducteur. La deuxième édition de la Semaine du cinéma équatorien, qui se tient du 22 au 27 octobre 2012 à l'Institut Cervantes et au cinéma Saint-André-des-Arts à Paris, offre l'occasion de découvrir un petit poucet du 7e art. De quoi aiguiller la curiosité de tout cinéphile qui se respecte.
Au programme : des projections de films et documentaires, récents ou emblématiques, des rencontres et débats. Le cinéma équatorien est un cinéma relativement jeune d'où des oeuvres parfois un peu brouillonnes mais attachantes car porteuses d'une fraîcheur et d'une liberté aussi bien formelles que narratives. C'est le cas de La Tigresse (La Tigra), sorti en salles en 1990 et présenté mercredi 24 octobre à Paris. Un film au destin incroyable.
Réalisé avec peu de moyens par Camilo Luzuriaga, La Tigra fait un inattendu carton dans les salles locales dominées d'habitude par les productions hollywoodiennes, avant d'être primé et applaudi dans plusieurs festivals à travers le monde. L'histoire : au coeur de la forêt équatorienne, Francisca fait la loi sur ses deux soeurs et les peones qui travaillent pour elles. La Tigra, c'est elle. Sensuelle, libre, impitoyable. Elle s'offre, elle prend, elle tue.
Tantôt onirique, tantôt dramatique, tantôt érotique, le film n'évite pas les maladresses : comme l'a expliqué le réalisateur, l'équipe a appris à faire du cinéma en tournant le film. Appris à jouer, à éclairer une scène, à positionner la caméra... Cela se sent à l'écran mais pas autant que la sincérité qui se dégage de l'oeuvre. C'est l'âme d'un pays qui s'offre au public.
Tantôt onirique, tantôt dramatique, tantôt érotique, le film n'évite pas les maladresses : comme l'a expliqué le réalisateur, l'équipe a appris à faire du cinéma en tournant le film. Appris à jouer, à éclairer une scène, à positionner la caméra... Cela se sent à l'écran mais pas autant que la sincérité qui se dégage de l'oeuvre. C'est l'âme d'un pays qui s'offre au public.
Autre grand moment de cette Semaine du cinéma équatorien : la venue à Paris de Toty Rodriguez. Il est fort probable que ce nom ne te dise rien et pourtant, tu connais forcément l'actrice. Toty est cette latino-américaine explosive qui bouffe l'écran dans Pouic-Pouic (1963) et Le Grand Restaurant (1966). Dans les années soixante, la belle, que dis-je, la sublime actrice a fait les beaux jours du cinéma populaire français, tournant sous la direction de Jean Girault, Jacques Besnard, Jean-Pierre Mocky. On l'a vue également dans le feuilleton (ça s'appelait comme ça à l'époque) Les Chevaliers du Ciel. Puis la dame est retournée dans son pays pour y poursuivre sa carrière sur les planches. Dans le cadre de l'hommage qui lui est rendu, Toty Rodriguez assistera samedi 27 octobre à 21 heures à la projection du Grand Restaurant au cinéma Saint-André des Arts. A ne pas manquer sinon tu recopieras le programme en gothique. En gothique !
Gracias a Rencontres Culturelles y Uma Films
Anderton
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