Artistes : "Bonjour, veuillez noter que le film Crazy Dad ne sortira pas en salles en France. Merci." Le communiqué laconique de Sony Pictures France confirme qu'Adam Sandler peut venir passer des vacances à Paris sans se faire emmerder par des hordes de fans enragés.
Qu'importe si Crazy Dad (That's My Boy) se soit vautré au box-office américain, l'acteur n'a tout simplement jamais su faire marrer les Frenchies. Certes, il n'est pas le seul : la comédie américaine a du mal à mobiliser les foules de ce côté-ci de l'Atlantique - à l'exception très notable de Very Bad Trip. Mais quand même, Adam Sandler reste le champion de la gauffre au pays du fromage qui pue. Illustration : Mi-temps au mitard (The Longest Yard, 2005), l'un des plus gros succès de Sandler aux States (plus de 158 millions de dollars de recettes), a réalisé 4160 entrées en France. Bon, OK, le film cumulait les handicaps puisqu'il tournait autour du football américain. Mais les films de Sandler ont rapporté aux States plus de 1,7 milliard de dollars pour un total de 2,5 millions d'entrées chez nous. La lose hexagonale.
Et pan dans l'Adam
On comprend mieux pourquoi Sony Pictures n'a même pas cherché à louer une salle des fêtes pour organiser une projo. En fait, le problème d'Adam, c'est qu'il n'est pas toujours très fin. Il est souvent lourdingue et vulgos. Très premier degré, quoi, contrairement à Will Ferrell ou Ben Stiller qui ont un jeu excessif qui n'exclut pas la nuance. A l'inverse de mon confrère Marcel Martial, je ne suis pas un grand fan de Sandler, même si j'apprécie plusieurs de ses films : Wedding Singer, Waterboy, Mi-temps au mitard justement, Self Control, Funny People...Des films dans lesquels l'acteur a justement su éviter le solo de grosse caisse pour une partition plus mélodieuse.
Après l'échec de Crazy Dad, Adam Sandler rebondira. Des tôles, il s'en est prises quelques unes au cours de sa carrière avant d'enchaîner les succès à plus de 100 millions de dollars. Mais ça, ça se passera aux Etats-Unis. Pour la France, je ne serai pas aussi optimiste.
Anderton
1 commentaire:
D'autant que, et en voici une preuve de plus, les distributeurs laissent rarement une chance au film de marcher. Tu mentionnes le score au BO français de Mi-temps au mitard, mais bon, vu la poignée de salles en VF dans laquelle le distrib avait sorti le film, celui-ci n'avait aucune chance de faire plus. Moi je suis mitigé, y a des Sandler que j'adore, d'autres, moins, d'autres, pas du tout. Je me serais bien contenté d'une petite sortie sur celui-là, mais on ne peut pas dire que lui réserver un DTV soit franchement surprenant, en effet.
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