jeudi 15 août 2019

Love on the beach : Bronzés, petites Anglaises, orgie et diarrhée (3/6)


Buzz : Suite de notre série Love on the Beach sur les scènes cultes d'amour à la plage. Il n'y a pas qu'Hollywood qui sait filmer des romances sur le sable chaud. Bon, en France, l'amour à la plage, c'est souvent gaulois. Démonstration (non exhaustive) en quatre films.



On pense évidemment aux Bronzés (1978). Passons sur les rateaux que collectionne Jean-Claude Dusse (Michel Blanc) et qui l'amèneront à se retrouver avec un slip de bain en algues des plus seyants. Passons également sur la tentative ratée de Jérôme (Christian Clavier) de séduire Nathalie (Josiane Balasko) en déclamant de la poésie les fesses à l'air dans une décharge. 

Non, la vraie scène d'amour sur la plage, c'est celle qui réunit deux G.M. alcoolisés : Bernard (Gérard Jugnot), fraîchement sorti de chez le coiffeur-masseur, et Christiane l'esthéticienne (Dominique Lavanant). Nanard est sur le point d'emballer après avoir sorti... sa blague "Dis Camion". Il veut aussi sortir autre chose mais Popeye déprimé (Thierry Lhermitte) provoque un coïtus interruptus avant de repartir... avec Christiane. Les vacances à la française.


Avant la construction du Tunnel sous la Manche, l'aventure pour les jeunes Français, c'était de se rendre en Angleterre. C'était aussi souvent la seule occasion de pratiquer la langue de Shakespeare et même de lui faire rencontrer celle de Molière. Car à l'époque, les Anglaises libérées représentaient le fantasme ultime des lycéens frenchy. Michel Lang en a fait un film : A nous les petites Anglaises. L'histoire de ces boutonneux qui s'inscrivent à un séjour linguistique pour se taper des Britiches pas farouches a été l'un des grands succès de l'année 1976 (plus de cinq millions d'entrées). 

Pas revu cet American Pie made in France depuis les années 1980 et pas sûr que ça tienne encore la (bi)route. Idem pour les chansons de Mort Schuman. Me restent en mémoire de l'humour pas très fin, des scènes de galoches et un cunnilingus (ou une fellation, chais plus) pratiqué à la plage, sous une serviette de bain. La romance à la française.


Les vacances, la mer, l'amour... la thématique a marqué l'oeuvre de Michel Lang qui, en 1978, sort L'Hôtel de la Plage. Le pitch : en Bretagne, au mois d'août, parents, ados et enfants veulent pécho. Le tout sur des chansons de Sheila ou Mort Schuman (encore lui). Je n'en ai pas plus de souvenirs que ça. J'avais vu ce film parce qu'il a été tourné à Locquirec et qu'un copain avait une baraque là-bas. 

Là encore, on est dans une comédie franchouillarde dont la lourdeur n'a rien à envier à une gauffre nutella-chantilly-amandes avalée sur le remblai. Il y a notamment une scène où des ados versent un laxatif dans le verre du paternel (Daniel Ceccaldi) qui dragouille une jeunette. Il retrouve la demoiselle sur une plage isolée, commence à l'entreprendre... puis file dans l'eau se soulager. Vexée, la Miss rebrousse chemin, laissant le papa faire caca. La classe à la française.


La meilleure scène d'amour à la plage dans un film français, cela reste celle d'OSS 117 Rio ne répond plus (découvrez notre dossier : trailers, photos exclusives, interview...). Hubert Bonnisseur de la Bath (Jean Dujardin) tente d'expliquer à des jeunes hippies que "1968, c'est pas l'année de la jeunesse". Quelques joints plus tard, il adoptera les préceptes de l'amour libre. Jusqu'à accepter, non sans quelques précautions, un doigt dans les fesses. Tudo Bem ! L'ouverture... d'esprit à la française.



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